En réponse aux préoccupations persistantes concernant les airbags défectueux de Takata, le gouvernement français, via le ministère des Transports, a mis en place un ensemble de régulations rigoureuses. Ces nouvelles directives, publiées par un arrêté le 29 juillet 2025, visent à renforcer la sécurité des conducteurs et des passagers. Elles imposent des obligations claires aux fabricants de véhicules pour qu'ils procèdent aux rappels nécessaires de manière plus rapide et plus efficace. L'objectif est de prévenir les accidents liés à ces dispositifs potentiellement dangereux et d'offrir une meilleure protection aux consommateurs affectés par cette problématique de longue date.
L'affaire des airbags Takata, marquée par de nombreux incidents et même des décès, a conduit les autorités à intensifier leurs efforts. Face à cette crise prolongée, les nouvelles règles exigent des constructeurs un rappel systématique de tous les airbags de type 'PSAN sans dessicant' et de type NADI d'ici la fin de l'année 2026. Cette mesure s'accompagne d'une notification obligatoire des propriétaires de véhicules concernés dans un délai d'un mois s'ils n'ont pas déjà été informés. De plus, une immobilisation temporaire des véhicules (appelée 'stop drive') sera systématisée pour ceux circulant outre-mer et en Corse. Pour la France métropolitaine, cette restriction s'appliquera aux modèles mis en circulation avant le 31 décembre 2011. Des exceptions pourront être accordées si le constructeur peut démontrer une durée de vie sécuritaire de l'airbag supérieure à trois ans, même dans les conditions les plus défavorables.
Au-delà des rappels, l'arrêté prévoit également des mesures concrètes pour faciliter la vie des automobilistes concernés. Les constructeurs devront remplacer les airbags défectueux dans un délai maximal de deux mois après le premier contact avec le client. Plus encore, un délai moyen de réparation de 15 jours est exigé. Pour les cas où le rendez-vous de réparation serait retardé et que le véhicule ferait l'objet d'un 'stop drive', une solution de mobilité gratuite devra être mise à disposition du propriétaire. Cela pourrait prendre la forme d'un véhicule de location ou du financement d'un mode de transport équivalent. Ces dispositions visent à minimiser les désagréments pour les utilisateurs et à garantir leur déplacement en toute sécurité.
Enfin, le gouvernement a clairement indiqué son intention d'imposer des pénalités financières substantielles aux constructeurs qui ne respecteraient pas ces nouvelles obligations de rappel. Cette approche ferme souligne la détermination des autorités à mettre fin aux risques liés à ces airbags. Il est conseillé aux propriétaires de vérifier proactivement si leur véhicule est concerné en consultant les sites internet des fabricants et en saisissant le numéro VIN de leur véhicule, qui se trouve sur le certificat d'immatriculation. Un diagnostic rapide peut parfois permettre de réduire le délai d'intervention à seulement 24 heures, assurant ainsi une résolution rapide et sécurisée du problème.