Les autorités françaises ont récemment mis fin aux activités d’un réseau criminel spécialisé dans le trafic transfrontalier de véhicules volés. Ce groupe opérait principalement depuis le port de Marseille, où une dizaine d’individus ont été interpellés mardi dernier. Leur méthode sophistiquée permettait l'exportation mensuelle d’environ vingt voitures illégalement acquises, causant un préjudice estimé à plusieurs millions d’euros.
Le schéma employé par ce réseau était particulièrement bien organisé. Les véhicules étaient initialement loués en Espagne avant de disparaître sans retour. D'autres exemplaires étaient dérobés directement dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ces automobiles étaient rapidement transportées vers le port de Marseille avant même que leur statut de vol soit officiellement signalé. À cet endroit stratégique, des complicités internes au sein d'une filiale du groupe CMA-CGM facilitaient leur accès au terminal Sud.
Une fois sur place, ces voitures subissaient un processus de transformation appelé "maquillage". Elles étaient réimmatriculées et camouflées pour échapper à toute suspicion lors de leur exportation. Selon Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille, ces manipulations se faisaient dans un hangar spécifique réservé à cette activité illégale.
Cette opération marquante a permis non seulement d’interpeller les membres clés du réseau mais aussi de révéler l'étendue des collaborations nécessaires à son bon fonctionnement. La lutte contre ce type de criminalité organisée reste une priorité pour les forces de l’ordre françaises.
L'action menée à Marseille montre l'importance de la coordination entre différentes entités sécuritaires et économiques. En identifiant et neutralisant les points faibles du système, les autorités espèrent freiner l'essor de tels réseaux criminels dans le futur.