Un matin paisible a été interrompu par des scènes de chaos dans le quartier de la rue de la Jarnigarnière à Basse-Goulaine. À l'aube du 14 avril, les habitants ont découvert deux véhicules en flammes, dont un fourgon, stationnés près d'une propriété déserte. Ce sinistre est loin d'être isolé, s'inscrivant dans une série d'incendies récurrents affectant ce secteur autrement tranquille depuis plusieurs mois. Les résidents expriment leur inquiétude face à cette escalade de vandalismes nocturnes.
La nuit fatidique a commencé vers 5 h 15, lorsque des détonations ont éveillé les riverains. Parmi eux, Marcel Carné, qui a assisté aux événements depuis sa fenêtre. L'intervention rapide des pompiers de Vertou a permis de limiter les dégâts environnementaux, mais une partie végétale adjacente a toutefois souffert. Cette tragédie souligne une tendance préoccupante : cinq incendies de véhicules ont été recensés depuis janvier seulement.
Les témoignages des habitants révèlent une complexité croissante derrière ces actes. Certains affirment que les voitures incendiées sont des carcasses volées et vidées de leurs moteurs, utilisées dans un trafic lucratif de pièces détachées. Un autre résident mentionne avoir capturé sur vidéo des individus tirant ces véhicules avec des câbles avant de les abandonner pour y mettre le feu. Ces gestes malveillants ne semblent pas liés aux cambriolages locaux, comme cela se produit dans d'autres zones de Vertou.
Le sentiment d'insécurité gagne du terrain parmi les habitants, certains craignant même pour la sécurité de leurs foyers. Une mère de famille, présente dans le quartier depuis treize ans, confie désormais interdire à sa fille de sortir seule. D'autres ont pris des mesures proactives, tentant d'éteindre les feux avec des tuyaux d'arrosage avant l'arrivée des secours.
Face à ces incidents répétitifs, quinze résidents ont contacté la municipalité. Le maire, touché par leurs préoccupations, a promis une meilleure coordination avec les autorités locales. Une décision notable a été prise : le retour de l'éclairage public toute la nuit, suspendu précédemment pour des raisons économiques et écologiques. Cet ajustement pourrait dissuader les auteurs de ces actes destructeurs.
Malgré ces efforts, certains habitants déplorent l'absence d'enquêtes approfondies menées par les forces de l'ordre. Ils insistent sur l'importance de visionner les vidéos disponibles et de mener des investigations plus rigoureuses. En attendant, les espoirs des riverains reposent sur une cessation rapide de ces incendies nocturnes, symbolisant un retour à la quiétude d'un quartier autrefois paisible.