Le secteur automobile européen est en train de subir une transformation majeure avec l’arrivée des constructeurs chinois. Ces derniers, notamment MG et BYD, ont adopté des stratégies adaptées aux marchés locaux pour se positionner comme des acteurs incontournables. Bien que les ventes fluctuent selon les pays, ces marques parviennent à s’imposer grâce à des produits hybrides et électriques compétitifs. De plus, d’autres entreprises européennes exploitent cette tendance en commercialisant des véhicules chinois sous leurs propres enseignes.
Cependant, la pénétration n’est pas homogène sur tout le continent. Certaines régions restent résistantes, tandis que d’autres offrent un terrain fertile pour les nouvelles marques asiatiques. Dans ce contexte, des segments premium émergent, montrant des approches variées qui dessinent un avenir prometteur pour l’électrification du parc automobile européen.
MG, une marque britannique désormais contrôlée par la Chine, domine le marché européen avec près de 240 000 unités vendues en 2024. Son succès repose sur une combinaison astucieuse de distribution solide et d’un portefeuille de produits diversifié incluant des versions thermiques, hybrides et électriques. En particulier, le SUV ZS connaît un engouement considérable avec presque 98 000 immatriculations.
Face aux obstacles douaniers représentant jusqu’à 35,3%, MG a ajusté sa stratégie en misant sur les véhicules hybrides, un choix qui correspond parfaitement aux préférences européennes. Ce virage stratégique, couplé à son héritage historique perçu comme rassurant, lui permet de surpasser même des marques bien établies comme Suzuki ou Mazda. Avec une expansion continue de son réseau de vente, MG semble prête à consolider encore davantage sa position dominante dans les années à venir.
BYD, un autre géant chinois, avance avec prudence sur le marché européen malgré sa domination mondiale. En 2024, ses ventes ne dépassent pas les 50 000 unités, bien qu’elle produise annuellement plus de 4 millions de véhicules électrifiés. Ses modèles phares, tels que le Dolphin et l’Atto 3, atteignent respectivement les 10 000 immatriculations.
L’entreprise a également adapté sa stratégie face aux droits de douane supplémentaires en mettant l’accent sur les hybrides rechargeables, comme le Seal U DM-i. Cette approche prudente contraste avec l’expansion rapide attendue grâce à l’extension de son réseau de concessionnaires, une campagne marketing agressive et la construction d’usines locales. Malgré un démarrage mesuré, BYD semble prête à accélérer sa présence en Europe, consolidant ainsi sa réputation de leader technologique.