La décision d’Alan Ai de quitter la présidence de la marque automobile Onvo suite à un objectif non atteint illustre les défis grandissants du secteur automobile électrique. En misant son avenir professionnel sur l’objectif ambitieux de vendre 20 000 véhicules mensuels du modèle L60, le dirigeant chinois a assumé pleinement l’échec commercial de ce produit phare. Cette affaire met en lumière non seulement la pression intense exercée sur les leaders d’entreprises technologiques, mais aussi les difficultés rencontrées par Nio dans sa quête de rentabilité. Le départ d’Alan Ai survient alors que le groupe cherche à réorganiser ses équipes et relancer ses ambitions internationales.
Le 2 avril 2025, Alan Ai a officiellement quitté ses fonctions après avoir reconnu ne pas avoir atteint les attentes fixées pour le L60 d’Onvo. Ce modèle, présenté comme une alternative locale au Tesla Model Y, avait suscité beaucoup d’intérêt lors de son lancement en septembre précédent. Malgré cela, les ventes ont rapidement décliné, passant de 11 000 unités fin 2024 à moins de 5 000 en mars 2025. Cette chute a poussé Alan Ai à honorer sa promesse faite plus tôt : quitter son poste si les résultats n’étaient pas satisfaisants.
Les chiffres indiquent une réalité brutale pour Onvo et son parent, Nio. Bien que le prix compétitif du L60 semblait être un atout majeur, il n’a pas suffi pour séduire les consommateurs. La responsabilité assumée par Alan Ai est rare dans le monde des affaires, où les engagements personnels sont souvent contournés ou minimisés. Dans son message de départ, il a exprimé des regrets sincères, affirmant que cette décision difficile était nécessaire pour préserver l’honneur de l’équipe.
Ce revirement affecte directement Nio, déjà confronté à des problèmes financiers et stratégiques. William Li, PDG de Nio, doit désormais redessiner les plans de la société pour répondre aux attentes croissantes de rentabilité d’ici la fin de 2025. Une réorganisation rapide a été mise en place pour stabiliser Onvo et préparer le terrain pour de nouveaux modèles, dont le L90, espérant inverser la tendance actuelle. Cette transition pourrait également influencer les projets d’expansion européenne de Nio, notamment avec la marque Firefly.
En acceptant les conséquences de cet échec commercial, Alan Ai a marqué l’histoire de Nio d’une manière inattendue. Son départ souligne la nécessité pour les entreprises de s’adapter rapidement aux réalités du marché tout en maintenant leur vision à long terme. Avec une nouvelle direction en place, Nio devra prouver que ses efforts combinés peuvent restaurer la confiance des investisseurs et des clients, tout en poursuivant ses ambitions mondiales dans le domaine des véhicules électriques.