Le gouvernement chinois s'inquiète des pratiques commerciales trompeuses dans le secteur automobile. Certains constructeurs manipulent les chiffres de vente en présentant des véhicules déjà immatriculés comme étant neufs. Cette stratégie affecte non seulement les ventes de voitures neuves mais aussi le marché de l'occasion, perturbant ainsi l'équilibre économique du secteur. En réponse, les autorités ont décidé d'examiner attentivement les données de vente et d'intervenir pour stabiliser une industrie en difficulté. La surcapacité de production, notamment dans les véhicules électriques, et la faible rentabilité de nombreuses marques renforcent cette nécessité.
Les méthodes employées par certains constructeurs automobiles chinois font l'objet d'une attention particulière. Ces entreprises vendent des véhicules sous le statut de "neufs", bien qu'ils aient déjà été immatriculés. Cette approche artificielle permet de gonfler temporairement les statistiques de vente, mais elle compromet sérieusement la valeur résiduelle des voitures et désorganise le marché.
Cette tendance est amplifiée par la revente massive de ces véhicules via des plateformes spécialisées, souvent avec des réductions substantielles atteignant jusqu'à 30 %. Ce phénomène, bien que comparable à certaines pratiques européennes, reste plus prégnant en Chine, où la compétition exacerbée pousse les fabricants à adopter des stratégies risquées. Les experts soulignent que cette dévaluation rapide nuit non seulement aux consommateurs mais aussi à la pérennité même de l'industrie automobile locale.
Face à ces défis, le gouvernement chinois a pris des mesures pour encadrer davantage ce secteur essentiel. Une analyse plus stricte des résultats commerciaux est désormais envisagée afin de garantir la transparence et éviter les écarts excessifs entre les objectifs fixés et les performances réelles.
En effet, le marché automobile chinois, malgré sa position de leader mondial, présente des signes inquiétants. Seulement trois marques parmi cinquante seraient véritablement rentables, tandis que les usines dédiées aux véhicules électriques fonctionnent à moitié de leur capacité. Une telle inefficacité exige une réforme majeure. Les autorités espèrent que cette intervention permettra de redresser une industrie fragilisée par ses propres excès, tout en préservant son rôle moteur dans l'économie nationale.