En mai 2025, le marché automobile français a enregistré une chute significative des immatriculations de voitures particulières, reflétant une tendance baissière qui perdure depuis plusieurs mois. Selon les données fournies par la Plateforme Automobile (PFA), ce repli s'élève à 12,3 %, marquant une dégradation plus prononcée que celle observée précédemment (-5,64 %). Cette situation affecte tous les constructeurs, indistinctement les motorisations thermiques ou électriques, alors que le marché de l'occasion reste relativement stable.
Au cours du mois de mai, seuls 123 919 véhicules neufs ont trouvé preneur sur le territoire national. Ce recul touche particulièrement les grandes marques comme Stellantis (-10,1 %), Volkswagen (-12 %) et Tesla, dont les ventes ont chuté de manière drastique (-67 %). Les raisons de cette baisse sont multiples : une conjoncture économique difficile, un manque de soutien gouvernemental pour les véhicules électriques et une préférence croissante des consommateurs pour les hybrides, perçus comme une alternative plus accessible économiquement.
Les chiffres montrent également que la part des voitures électriques stagne autour de 18 %, soit près de 10 000 unités en moins comparé à l'an dernier. Nicolas Le Bigot, directeur général intérimaire de la PFA, met en avant une progression notable des hybrides, passant de 30 % à 45 % de part de marché entre 2024 et 2025. Cela illustre une volonté des acheteurs potentiels de privilégier des solutions plus respectueuses de l'environnement tout en restant abordables.
Dans ce contexte morose, certains facteurs aggravants pèsent encore davantage sur le secteur. La suppression programmée des zones à faible émission (ZFE) pourrait avoir un impact sur les ventes futures, bien que les résultats restent à observer dans les prochains mois. Parallèlement, la réduction drastique des aides financières accordées aux véhicules électriques a refroidi les intentions d'achat des consommateurs, déjà freinés par une confiance historiquement basse envers l'économie nationale.
Face à ces défis, les constructeurs continuent néanmoins de proposer de nouveaux modèles innovants. Renault, par exemple, mise sur sa nouvelle R5 électrique pour séduire un public en quête de modernité et de durabilité. Toutefois, sans un appui renforcé des autorités publiques et une amélioration des conditions économiques globales, le secteur automobile risque de poursuivre sur cette trajectoire descendante.
Malgré ces obstacles, il est crucial de noter que les efforts des fabricants demeurent tangibles. L'introduction de véhicules adaptés aux besoins actuels témoigne de leur engagement à répondre aux attentes changeantes des clients. Cependant, seule une stabilisation des facteurs externes permettra de redresser durablement la courbe des ventes dans les mois à venir.