Le marché automobile français connaît actuellement une période difficile, marquée par une chute significative des ventes de voitures neuves. Les causes de cette situation sont multiples : l'augmentation des prix, les politiques fiscales dissuasives et l'incertitude économique générale. Tous les constructeurs automobiles, hormis quelques exceptions notables, en souffrent. Renault réussit cependant à se distinguer avec des performances encourageantes grâce notamment à ses modèles électriques. Cependant, l'appel à une relance du secteur est de plus en plus pressant.

Dans un contexte où l'achat d'une voiture neuve devient de moins en moins attractif pour les consommateurs, le marché automobile français a connu une baisse drastique de 14,5 % des ventes au mois de mars comparé à l'année précédente. Cette tendance inquiétante s'étend sur les trois premiers mois de l'année 2025, avec une contraction globale de 7,8 %. Ce niveau de vente n'a pas été vu depuis trois ans, période marquée par la pénurie mondiale de semi-conducteurs et les débuts de la guerre en Ukraine.

Renault semble tirer son épingle du jeu dans ce paysage morose, avec une diminution "modeste" de seulement 1 % de ses immatriculations sur les trois premiers mois de l'année. Cette résilience peut être attribuée principalement au succès de sa gamme électrique et hybride, notamment la R5 E-Tech. Guillaume Sicard, directeur commercial de Renault, considère que ce modèle joue un rôle clé dans la transformation du marché automobile vers des solutions plus écologiques. Parallèlement, d'autres géants tels que Stellantis, Tesla ou encore Mercedes ont subi des baisses alarmantes de leurs ventes.

Les raisons de cette crise sont complexes. Elles incluent des changements fiscaux récents, tels que la réduction ou même l'élimination des aides gouvernementales comme le bonus écologique, ainsi qu'un renforcement du malus CO2. Ces mesures découragent les acheteurs potentiels, surtout lorsque ces derniers doivent également faire face à une inflation croissante des prix des véhicules neufs. En outre, la suppression rapide du leasing social a privé les ménages modestes d'un moyen accessible pour acquérir un véhicule électrique. L'attente de nouveaux modèles et les tensions commerciales internationales autour des droits de douane compliquent davantage la situation.

Face à cette stagnation généralisée, les professionnels du secteur automobile insistent sur la nécessité d'actions urgentes pour revitaliser le marché. Ils plaident pour des incitations financières plus fortes afin de redonner confiance aux consommateurs et de stimuler les ventes. La question reste désormais de savoir quelles seront les prochaines initiatives prises pour inverser cette tendance préoccupante.