Le 28 mars 2025, environ 200 élèves du lycée Charlotte Perriand de Genech (Nord) ont manifesté devant leur établissement afin de réclamer une meilleure desserte en transports publics. Cette action survient dans un contexte où les voitures électriques sans permis deviennent de plus en plus populaires parmi les jeunes, créant ainsi une tension sur les infrastructures de stationnement locales. Les étudiants soulignent que les services actuels sont insuffisants et peu adaptés à leurs besoins quotidiens, notamment en raison d’horaires limités pour les bus scolaires. Face à cette situation complexe, la municipalité et la Région Hauts-de-France cherchent à engager un dialogue constructif avec les jeunes pour envisager des solutions durables.
La ville de Genech est confrontée à un défi croissant lié à la mobilité étudiante. Depuis plusieurs semaines, le parking du lycée se remplit rapidement chaque matin de véhicules compacts, souvent conduits par des adolescents dès l'âge de 14 ans. Ces petites voitures électriques, commercialisées par Citroën, rencontrent un franc succès auprès des familles aisées qui les offrent à leurs enfants. Cependant, l'espace disponible pour ces automobiles reste restreint, entraînant des problèmes de stationnement illégal sur les espaces verts du campus. Cette situation a conduit la maire d'Anne Wauquier à interpeller directement les parents, les invitant à promouvoir des alternatives comme les transports en commun ou le vélo.
Cependant, selon les témoignages des élèves, les options actuelles ne répondent pas aux besoins spécifiques des habitants des petites communes rurales environnantes. Anouk, une lycéenne de Louville, explique qu'elle termine ses cours à midi mais doit attendre jusqu'à seize heures pour prendre un bus. Ce manque de flexibilité oblige certains étudiants à choisir la voiture comme moyen principal de transport. D'autres, comme Carmella, vivant à Auchy-les-Orchies, pointent également les dangers des routes locales pour les cyclistes, rendant ce mode de déplacement moins viable.
Dans ce cadre, Augustin, représentant des manifestants, met en avant une vision à long terme visant à réduire la dépendance à l'automobile individuelle. Il plaide pour un renforcement significatif des lignes de bus, permettant aux familles futures de s'orienter vers des choix écologiquement responsables plutôt que d'acquérir des véhicules personnels coûteux. Le jeune homme insiste également sur l'importance de préserver les espaces verts autour du lycée, rejetant toute idée d'agrandissement du parking au détriment de l'environnement.
Les autorités régionales reconnaissent les difficultés exprimées tout en rappelant que le lycée bénéficie déjà d'un service important de bus scolaires, bien supérieur à la moyenne locale. Néanmoins, des discussions sont programmées après les vacances pour explorer ensemble des pistes innovantes favorisant une mobilité durable et accessible à tous. Ce dialogue entre générations pourrait servir de modèle pour d'autres territoires similaires traversant des défis identiques.