Dès le mercredi prochain, les États-Unis instaureront une surtaxe de 25% sur toutes les voitures provenant de l'étranger. Cette décision impacte sévèrement les constructeurs automobiles européens déjà confrontés aux défis de la transition vers les véhicules électriques et à la concurrence croissante des entreprises chinoises. Les experts prévoient que cette mesure entraînera d'importantes pertes financières s'élevant à plusieurs milliards ainsi qu'une menace directe pesant sur des milliers d'emplois dans le secteur.

La politique commerciale américaine vient aggraver une situation déjà difficile pour les fabricants automobiles européens. Avec l'imposition de cette nouvelle taxe douanière, il est estimé que près de 30% des importations de véhicules en provenance d'Europe seront réduites, ce qui représente environ 200 000 unités de moins produites. Parmi les marques touchées figurent notamment Volkswagen, Mercedes, BMW ainsi que des Jeep fabriquées en Italie. Bien que la France ne soit pas spécifiquement ciblée par cette mesure, elle subira néanmoins des retombées économiques négatives, étant donné que ses fournisseurs sont étroitement liés aux grands groupes allemands.

Les conséquences économiques et sociales risquent d'être considérables. Selon Julien Amichi, expert chez Kearney, ces taxes supplémentaires entraîneraient une perte de revenus de l'ordre de 14 milliards d'euros pour les constructeurs automobiles. Les équipementiers européens seraient également affectés, avec des pertes estimées à plus de 7 milliards d'euros. En termes d'emploi, jusqu'à 30 000 postes pourraient être menacés dans un avenir proche. Ces chiffres soulignent l'importance cruciale des États-Unis en tant que principal marché pour les exportations automobiles européennes, représentant près de 25% de leurs ventes globales.

L'industrie automobile européenne se retrouve donc face à un défi majeur. La combinaison de ces nouvelles taxes américaines avec les investissements nécessaires pour accélérer la transition vers l'électrique et faire face à la compétition asiatique pourrait compromettre sérieusement son avenir. Une réponse coordonnée au niveau européen semble indispensable pour atténuer ces impacts désastreux et protéger un secteur stratégique.