Le géant automobile japonais Toyota a récemment admis que ses objectifs ambitieux de vente de véhicules électriques ne seront pas atteints dans le délai prévu. En 2026, l'entreprise visait à commercialiser 1,6 million de voitures électriques, soit environ 15 % de son volume mondial total. Toutefois, en raison des réalités du marché et des défis rencontrés dans plusieurs régions clés, cette cible s'avère irréaliste. Le président Koji Sato a officiellement confirmé une révision à la baisse des prévisions, mettant ainsi un terme à une ambition qui semblait hors de portée dès le départ.
Au cours des premiers mois de 2025, Toyota a déployé une série de nouveaux modèles électriques sur différents marchés stratégiques, notamment en Europe et en Chine. Parmi ces nouveautés figurent des versions améliorées comme le bZ4X et le Lexus RZ, ainsi que d'autres propositions telles que l'Urban Cruiser, le C-HR+ ou encore le SUV bZ3X. Bien que ces lancements aient suscité un intérêt croissant, ils n’ont pas suffi à combler l’écart entre les ambitions initiales et les performances actuelles.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2024, Toyota n'a vendu que 145 000 véhicules électriques à l'échelle mondiale. Face à cet état de fait, multiplier par onze les ventes en seulement deux ans apparaît comme une mission impossible. Cette situation contraint donc l'entreprise à revoir ses attentes à la baisse, avec un objectif intermédiaire de 400 000 unités en 2025 et 1 million en 2026.
Pour réussir ce redressement, Toyota mise beaucoup sur sa performance en Chine, où le SUV bZ3X a connu un démarrage encourageant. Toutefois, il faudra confirmer ces résultats sur la durée tout en étendant cette dynamique aux autres modèles phares tels que le bZ5 et le bZ7. L'Europe jouera également un rôle crucial dans cette stratégie, bien qu'elle reste secondaire comparée au potentiel colossal offert par le marché chinois.
L'avenir de Toyota dans le secteur des véhicules électriques repose désormais sur sa capacité à adapter ses plans à la réalité économique et technologique. Si l'objectif initial était trop ambitieux, cette révision montre un certain pragmatisme de la part du constructeur. La prochaine étape sera de transformer ces nouveaux objectifs en succès concrets sur les marchés mondiaux.