Le marché français des voitures électriques connaît actuellement une période de réajustement. En mai 2025, les immatriculations ont connu une baisse significative de 18,7 %, dévoilant un changement notable dans la hiérarchie des ventes. Certaines marques internationales rencontrent des difficultés, tandis que d'autres constructeurs nationaux réussissent à se distinguer grâce à des stratégies adaptées aux besoins locaux.
Dans ce contexte mouvant, Tesla subit une chute vertigineuse de ses ventes sur le territoire français. Le mois de mai a été particulièrement difficile pour l'entreprise américaine, avec une diminution de 67 % de ses immatriculations. Ce recul s'explique notamment par le retrait temporaire du bonus écologique sur son modèle phare, le Model Y restylé. Parallèlement, des controverses entourant Elon Musk ont également contribué à ternir l'image de marque auprès des consommateurs hexagonaux.
En revanche, les constructeurs français profitent de cette situation pour renforcer leur position. Citroën et Renault affichent des performances solides, notamment avec leurs modèles citadins électriques. La C3 électrique de Citroën domine le classement mensuel avec plus de 1 500 unités vendues, tandis que la Renault 5 suit de près avec 1 469 immatriculations. Ces succès sont attribuables à des stratégies tarifaires compétitives et à un positionnement adapté aux attentes des clients.
Renault continue de briller avec trois de ses modèles figurant dans le top 10 des ventes mensuelles. Le Scénic électrique, avec 1 036 ventes en mai, confirme sa popularité. Toutefois, la Mégane électrique fait face à une légère décélération, reflétant les défis posés par une concurrence accrue.
Malgré ces succès, d'autres marques françaises comme Peugeot et Opel rencontrent des difficultés. La Peugeot 208 électrique, par exemple, souffre d'une baisse importante de 72 %, tandis que la Fiat 500 électrique voit ses immatriculations chuter de 80 %. Ces résultats soulignent les défis rencontrés par certaines marques face à une concurrence toujours plus intense.
Cependant, plusieurs nouveautés tirent leur épingle du jeu. Le Skoda Elroq, avec 683 ventes, montre un démarrage prometteur, tandis que l'Alpine A290 séduit une niche spécifique avec près de 2 000 unités écoulées depuis janvier. Ces exemples illustrent comment des produits bien ciblés peuvent encore trouver leur public malgré un marché en évolution rapide.
Face à ces fluctuations, l'industrie automobile française doit naviguer dans une transition énergétique complexe. Avec une part de marché limitée à 15,7 % pour les véhicules électriques et une baisse globale de 8,2 % depuis le début de l'année, les constructeurs doivent constamment adapter leurs stratégies pour répondre aux attentes croissantes des consommateurs en matière de mobilité durable.
Les constructeurs français semblent mieux préparés pour relever ce défi grâce à des offres diversifiées et des politiques tarifaires agressives. Cette capacité à ajuster rapidement leurs approches pourrait leur permettre de maintenir leur position dans un secteur en pleine mutation.