Un artisan passionné s'efforce de préserver un patrimoine unique lié à l'époque des transports hippomobiles. Dans le Loiret, cet homme redonne éclat aux anciennes plaques routières qui orientaient autrefois les conducteurs de voitures à cheval. Ces panneaux, témoins d'une époque révolue, permettaient une navigation précise grâce à des indications détaillées sur les distances en kilomètres et même en centaines de mètres. Ce travail méticuleux a déjà permis à plus de 70 départements français de restaurer leur héritage.
Le processus de restauration nécessite une grande minutie et une patience exceptionnelle. Chaque plaque demande entre quatre heures de travail pour être remise en état, avec un coût estimé à 25 euros par unité. L'une des difficultés principales réside dans la peinture des lettres complexes comme les "E", où chaque recoin doit être traité avec soin. Une fois nettoyées et repeintes avec une teinte de bleu profond, ces plaques retrouvent toute leur splendeur d'antan. Le restaurateur, également chauffeur de bus scolaire, nourrit le rêve de visiter les lieux mentionnés sur ces panneaux historiques.
Cet artisan contribue ainsi à maintenir vivant un pan important de l'histoire des transports terrestres. Les premiers indicateurs sont apparus dès 1835 et se comptaient par dizaines de milliers au début du XXe siècle. Placés haut sur les murs pour être visibles depuis les calèches, ils guidaient efficacement les voyageurs. Aujourd'hui, environ 1 000 de ces plaques subsistent encore dans toute la France, offrant un lien tangible avec le passé. Cette quête de préservation fait partie d'un mouvement global visant à honorer notre héritage culturel et technique, tout en inspirant les générations futures à valoriser leurs racines.