Cette histoire parle d'une initiative ambitieuse, Lormauto, qui visait à transformer des voitures traditionnelles en véhicules électriques. Malgré son potentiel et ses promesses environnementales, l'aventure s'est achevée prématurément. L'idée consistait à rénover des modèles populaires comme la Twingo ou le Kangoo pour répondre aux objectifs européens de neutralité carbone. Cependant, les défis rencontrés ont freiné cette innovation.

Les Débuts Prometteurs de Lormauto

Dans un élan entrepreneurial audacieux, deux informaticiens ont décidé de changer leur parcours professionnel pour fonder Lormauto en 2020. Leur vision était claire : offrir une solution durable en convertissant des voitures classiques en électriques. Cette approche respectueuse de l'environnement a rapidement attiré l'attention des défenseurs écologiques grâce à sa simplicité et son alignement avec les objectifs de décarbonation nationaux et européens.

Au cœur du projet se trouvait l'idée de recycler des véhicules déjà existants, tels que des Twingo, Kangoo, Partner ou Berlingo, en versions électriques. Cette stratégie permettait non seulement de réduire l'utilisation de nouvelles ressources mais aussi de contribuer à la transition énergétique. Les cofondateurs, Sébastien Rolo et Franck Lefevre, misaient sur une technologie appelée "retrofit", soutenue par l'État français depuis une loi de 2019 et encouragée par la région Île-de-France. Le concept semblait idéal pour répondre aux besoins croissants de mobilité propre dans les zones urbaines.

Les Défis Insurmontables et l'Échec Final

Malgré ses bonnes intentions et son potentiel, Lormauto n'a pas pu survivre aux réalités économiques et organisationnelles. Ce projet symbolique, bien qu'étant porteur d'espoir pour les défenseurs de l'environnement, a été confronté à des obstacles insurmontables. Avec moins d'une dizaine d'employés, l'entreprise représentait certes une petite structure, mais elle avait un impact significatif sur la perception des solutions durables.

Le marché regorgeait d'opportunités, notamment avec les 300 000 Twingo disponibles pour conversion, ainsi que les flottes de Kangoo utilisées par La Poste. De plus, l'UGAP, organisme centralisateur des achats des collectivités locales, avait identifié des milliers d'utilitaires nécessitant une modernisation écologique. Malheureusement, des contraintes financières, administratives et techniques ont finalement empêché Lormauto de prospérer. Cet échec souligne les défis persistants dans l'adoption de technologies vertes malgré un soutien initial encourageant.