Un réseau impliqué dans une série de vols de véhicules a récemment été démantelé dans le sud de l'Oise. En février 2024, plusieurs municipalités ont signalé des cas d'effraction concernant des automobiles. Parmi les suspects arrêtés, deux individus demeurent en détention provisoire tandis que deux autres sont soumis à un contrôle judiciaire strict. Le tribunal correctionnel de Senlis a examiné leur affaire lors d'une audience en mai, révélant une organisation criminelle bien structurée.

L'enquête a commencé après qu'un accroissement significatif des vols de voitures ait été observé par les forces de l'ordre. Les enquêteurs ont décidé d'exploiter les images issues des caméras de vidéosurveillance pour identifier les responsables. Ce processus a permis de cibler Sofiane Haji et Yanis Lenoir, qui ont malencontreusement utilisé leurs propres véhicules pour se rendre sur les lieux de leurs infractions. Ils utilisaient également Telegram comme moyen de communication via un groupe intitulé de manière éloquente "vente voiture volée".

Les arrestations se sont déroulées en deux phases distinctes. D'abord, Karim Alouache et Sofiane Haji ont été interpellés, suivis par Yanis Lenoir et Imène Aissaoui. Placés sous garde à vue, ces derniers ont initialement nié toute implication avant que Haji ne pointe du doigt Lenoir. Pendant l'enquête, les autorités ont découvert un kilogramme de cocaïne dans le domicile où résidait Imène Aissaoui, ce qui a ajouté une couche supplémentaire à cette affaire complexe.

Devant la cour, les accusés ont présenté différentes versions des faits. Imène Aissaoui a affirmé son ignorance quant à la présence de drogue dans le réfrigérateur, attribuant la maison à Yanis Lenoir. De son côté, Karim Alouache a soutenu qu'il ignorait que les opérations avaient pour objectif de voler des véhicules. Yanis Lenoir a admis sa petite implication dans la garde de la cocaïne pour quelqu'un d'autre et n'a reconnu qu'un seul acte de récupération de personnes venant de Nice. Sofiane Haji, quant à lui, a accepté ses torts sans chercher à minimiser son rôle, invoquant une dette importante comme motivation principale.

Au terme de l'instruction, les juges ont prononcé des peines respectives de dix-huit mois et deux ans de prison contre les deux principaux prévenus, Sofiane Haji et Yanis Lenoir, défendus par Me Adel Fares et Me Maxime Gallier. Cette décision marque une étape importante dans la lutte contre les réseaux criminels organisés dans la région de l'Oise.