Dans un contexte de débat croissant sur les technologies automobiles, l'Agence de protection de l'environnement (EPA) pourrait bientôt revoir sa position concernant les systèmes stop and start. Initiée sous la présidence d'Obama, cette technologie permet de réduire la consommation de carburant en éteignant le moteur lorsque le véhicule est immobile. Cependant, elle suscite de plus en plus de critiques parmi les automobilistes pour ses inconvénients perçus. Lee Zeldin, directeur de l'EPA, a récemment proposé de "corriger" ce qu'il considère comme une anomalie dans l'écosystème automobile américain.

La technologie stop and start a été introduite il y a plus d'une décennie pour répondre à des objectifs environnementaux ambitieux. Elle s'est avérée populaire grâce aux crédits carbone qui ont encouragé les constructeurs à adopter cette solution. Malgré cela, plusieurs utilisateurs se plaignent de problèmes tels que le démarrage lent et l'usure accélérée du démarreur. Ces insatisfactions se sont amplifiées avec des modèles où l'activation automatique rend difficile toute désactivation permanente. Cette situation a poussé certains conducteurs à chercher des solutions alternatives via des logiciels de reprogrammation.

Les partisans de cette technologie soulignent toutefois ses bienfaits en termes d'économies réelles de carburant, surtout en milieu urbain. Selon des études réalisées par la Société des ingénieurs automobiles, ces économies peuvent varier entre 7 % et 26 % selon les conditions de circulation. Les fabricants continuent donc d'intégrer cette fonctionnalité pour respecter les réglementations fédérales relatives à la consommation moyenne.

Cette initiative fait partie d'une stratégie plus large visant à assouplir certaines normes environnementales. Comme indiqué dans un document intitulé The Great American Comeback, publié en mars 2025, l'EPA envisage également de réviser les exigences liées aux véhicules électriques et à la qualité de l'air. Cette tendance reflète une volonté politique de réduire les contraintes imposées aux industriels tout en tenant compte des préférences grandissantes de certains citoyens américains.

Au-delà de la simple question technique, cette affaire illustre un conflit plus profond entre innovation écologique et liberté individuelle. Que l'EPA opte pour une interdiction complète ou simplement pour une suppression des incitations financières, cette décision aura des répercussions importantes sur l'industrie automobile et sur les choix des consommateurs.