Dans une récente étude publiée par Vinci Autoroutes, il apparaît que la majorité écrasante des conducteurs empruntent les routes seuls aux heures de pointe. Plus précisément, 84,6 % des automobilistes roulent sans passagers le matin. Cette tendance à l'autosolisme a augmenté d'un point en un an. Certaines villes françaises montrent de meilleures performances dans la gestion de ce phénomène, tandis que d'autres restent largement dominées par cette pratique solitaire.
En observant de plus près les résultats, on découvre que Poitiers, l’Île-de-France et Nantes sont les trois régions les mieux placées en termes de pourcentage d’autosolisme. Respectivement, elles affichent des taux allant de 71,1 % à 78 %. À l'inverse, Nantes se distingue également pour être la ville où le taux d'autosolisme est le plus élevé sur certaines autoroutes avec 98,4 %. Dans le Sud-Ouest, Toulouse et Montpellier présentent des statistiques inquiétantes, avec respectivement 83,7 % et 87,5 % de conducteurs solitaires. Biarritz, quant à elle, démontre une diminution notable de ce phénomène, tandis que Bordeaux voit son autosolisme croître significativement.
Cette enquête s'est basée sur l'analyse de 450 000 véhicules entre le 9 et le 20 septembre 2024, grâce à des caméras intelligentes installées sur des portiques. Ces données ont été traitées par Cyclope.ai, un logiciel d'intelligence artificielle garantissant l'anonymat des utilisateurs.
Au-delà des chiffres, le covoiturage reste un objectif difficile à atteindre pour certains salariés en raison de contraintes comme les horaires irréguliers ou les responsabilités familiales. Pourtant, une voiture moyenne ne transporte que 1,24 personne, bien loin du ratio souhaité de 1,75 occupant par véhicule fixé par la Stratégie nationale bas carbone.
Un Français parcourt environ 172 km par semaine pour aller au travail, générant ainsi jusqu'à 37,4 kg de CO2 si sa voiture est thermique. Le partage de trajets pourrait diviser ces émissions par deux.
Le constat est clair : malgré ses bénéfices environnementaux, le covoiturage reste marginal face à l'attrait persistant pour la conduite individuelle.
D’un point de vue journalistique, ces résultats soulignent l'importance d'encourager davantage les solutions alternatives au transport individuel. Ils invitent aussi les décideurs politiques à repenser les infrastructures urbaines pour faciliter l'accès au covoiturage. Si nous voulons limiter notre impact écologique, il est crucial d'adopter des pratiques plus collaboratives dans nos déplacements quotidiens.