Voitures
Proposition de Réforme pour l'Étiquetage des Véhicules Neufs en France
2025-05-09

Le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) a récemment proposé une refonte de l'étiquetage des véhicules neufs basée sur leurs émissions de dioxyde de carbone. Cette initiative vise à mieux refléter les réalités du marché actuel et à encourager l'achat de voitures plus respectueuses de l'environnement. Selon cette nouvelle proposition, seuls les véhicules électriques bénéficiant d'un éco-score favorable obtiendraient la meilleure note "A". Par contre, certains modèles hybrides pourraient être classés D ou pire, ce qui pourrait bouleverser les habitudes des consommateurs.

Dans un contexte où l'étiquetage actuel fête bientôt ses vingt ans, le SGPE souligne que près de 90 % des véhicules neufs vendus en France sont actuellement étiquetés avec une couleur verte. Cette situation masque la complexité des émissions réelles des véhicules modernes. La réforme proposée inclurait une hiérarchie plus stricte, prenant en compte non seulement les émissions de CO2 lors de l'utilisation, mais aussi celles liées à la production des véhicules. Ainsi, une Tesla Model 3 fabriquée en Chine pourrait ne pas obtenir la note supérieure en raison de son empreinte carbone globale.

Le système envisagé diviserait les véhicules en plusieurs catégories : de A pour les électriques les plus propres, à G pour ceux ayant les émissions les plus élevées. Un exemple concret serait celui du Renault Espace hybride, actuellement noté B, qui verrait sa classification chuter jusqu'à D selon le nouveau barème. Cette évolution pourrait également avoir un impact significatif sur les ventes des véhicules hybrides, aujourd'hui très populaires en France.

Cette révision vise à inciter davantage les acheteurs potentiels à opter pour des solutions plus durables, tout en alignant les pratiques nationales avec les objectifs environnementaux européens pour 2030. Le SGPE espère ainsi combler le retard actuel dans l'adoption des véhicules électriques en France, estimé à environ 300 000 unités supplémentaires nécessaires d'ici la fin de 2024.

Avec cette refonte, l'objectif est clair : redonner un sens véritable à l'étiquetage des véhicules, afin qu'il serve vraiment de guide pour les décisions d'achat responsables. Bien que cette mesure puisse sembler radicale, elle s'inscrit dans une démarche plus large visant à réduire l'empreinte carbone du secteur automobile français.

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