Le 8 mai, l'Union européenne a brandi la menace de tarifs douaniers s'élevant à 95 milliards d'euros sur divers produits américains, incluant les automobiles et avions, en réponse aux mesures protectionnistes imposées par Washington. Cette réaction survient alors que Donald Trump affirme avoir conclu un accord commercial avec le Royaume-Uni, premier pacte depuis son offensive commerciale mondiale. Toutefois, les détails restent flous concernant cet arrangement transatlantique. Parallèlement, Bruxelles envisage une consultation publique sur des sanctions potentielles visant plusieurs secteurs américains tout en préparant une plainte auprès de l'OMC pour violation des règles internationales.
Dans un contexte de tensions croissantes, l'exécutif européen examine actuellement une liste étendue de produits manufacturés aux États-Unis susceptibles de subir ces nouveaux droits de douane. Les biens électroniques, électroménagers ainsi que certains produits agricoles figurent parmi les cibles principales. Ces contre-mesures seraient appliquées si les discussions actuelles ne permettent pas de résoudre le différend existant autour des taxes déjà imposées par les États-Unis sur les exportations européennes.
Bruxelles accuse également Washington de non-respect des normes internationales en matière commerciale. Dans ce cadre, elle prévoit de soumettre une requête formelle devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Bien qu'elle persiste dans sa volonté de négocier pacifiquement avec l'administration américaine, l'UE se tient prête à toutes éventualités. Selon Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, il est crucial de maintenir un dialogue constructif tout en défendant fermement les intérêts européens.
Au cours des dernières semaines, l'Union européenne a subi trois vagues successives de droits de douane américains affectant notamment l'acier, l'aluminium et les automobiles. Face à cette pression, elle a proposé des mesures réciproques totalisant jusqu'à 26 milliards d'euros. Parmi celles-ci figurent des taxes spécifiques sur des marques emblématiques comme Harley-Davidson ou encore des denrées agricoles telles que le soja.
En conclusion, malgré ses efforts pour désamorcer la situation via des négociations, l'UE reste résolue à adopter des positions fermes face aux politiques commerciales agressives menées par les États-Unis. Elle explore ainsi différentes options stratégiques, allant des sanctions commerciales traditionnelles à des mesures plus innovantes comme le blocage d'accès aux marchés publics européens. Ce bras de fer pourrait redéfinir durablement les relations économiques transatlantiques.