Dans un avenir proche, précisément à partir du mois de juillet 2025, les routes des Pyrénées-Orientales accueilleront une nouvelle initiative destinée à renforcer la sécurité routière. Des véhicules privatisés pourront désormais patrouiller dans le département afin de surveiller et sanctionner les excès de vitesse. Ce dispositif, lancé en Normandie depuis 2018, permettra aux forces de l'ordre de se concentrer sur d'autres missions essentielles tout en intensifiant les contrôles de vitesse.
Avec une augmentation significative des accidents corporels ces dernières années, dont près d'un tiers sont attribuables à une conduite trop rapide ou inadaptée, cette mesure s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale visant à réduire l'accidentalité et à sauver des vies. Les parcours et horaires seront déterminés par les autorités compétentes, avec un système de tolérance légèrement différent par rapport aux radars fixes.
Les Pyrénées-Orientales adopteront dès juillet 2025 un programme innovant de contrôle de vitesse via des voitures privatisées. Cette approche, expérimentée avec succès ailleurs, permettra aux agents de police et gendarmerie de libérer leur emploi du temps pour se consacrer à d'autres priorités sécuritaires. Parallèlement, elle augmentera la fréquence des contrôles de vitesse, un facteur crucial dans la prévention des accidents.
Le contexte local justifie pleinement cette décision. En 2024, plus de 350 accidents ont été recensés, entraînant malheureusement 31 décès et près de 460 blessés, dont presque 150 grièvement atteints. La situation s'est encore détériorée au premier trimestre 2025, marquant une hausse notable des incidents. Une proportion significative de ces accidents est directement liée à une conduite imprudente concernant la vitesse. Le préfet Thierry Bonnier met en lumière l'importance de cette initiative dans le cadre global de la lutte contre l'insécurité perçue dans le département, soulignant que la sécurité routière est une priorité absolue.
Pour garantir l'efficacité et la transparence de ce dispositif, les entreprises sous-traitantes ne jouissent d'aucune liberté dans le choix des itinéraires ou des moments d'intervention. Tous les trajets et horaires sont rigoureusement définis par les services de l'État, en fonction des données locales d'accidentalité et des besoins spécifiques de chaque réseau routier. Un calendrier mensuel précis sera établi pour désigner les sections prioritaires où ces véhicules doivent opérer.
En outre, les prestataires sont soumis à des règles strictes quant à la distance parcourue. Ils reçoivent une mission claire avec un nombre de kilomètres à accomplir ; toute déviation entraîne soit une pénalité financière si les objectifs ne sont pas atteints, soit une amende importante en cas de dépassement. Les véhicules eux-mêmes intègrent des technologies avancées comme des éthylotests antidémarrage, garantissant ainsi la sécurité des conducteurs. Concernant la tolérance appliquée, une marge légèrement supérieure aux radars fixes est accordée : jusqu'à 10 km/h de moins selon la vitesse mesurée (ou 10 % au-delà de 100 km/h). Cela signifie qu'un automobiliste flashé à 91 km/h sur une route limitée à 80 km/h verrait sa vitesse sanctionnée ajustée à 81 km/h. Cette méthode vise à inciter une conduite plus prudente sans être excessivement punitive.