Face à l'essor des mobilités douces, la question de l'assurance des véhicules électriques légers devient centrale. En Espagne, une nouvelle mesure législative vient renforcer les obligations en la matière, exigeant une couverture de responsabilité civile pour certains vélos et trottinettes électriques. Cette évolution fait écho à la situation française, où des règles similaires encadrent déjà l'utilisation de ces engins motorisés. Il est crucial pour les usagers de comprendre les implications de ces lois, tant pour leur sécurité que pour celle d'autrui, afin d'éviter d'éventuelles sanctions et de garantir une protection adéquate en cas d'incident.
Le 11 août 2025, la législation espagnole marquera un tournant majeur dans le paysage des mobilités urbaines. Le Congrès des députés a récemment validé une réforme essentielle de la loi sur la responsabilité civile, imposant dorénavant la souscription d'une assurance obligatoire pour les utilisateurs de trottinettes et de vélos électriques dont la puissance excède 250 watts ou la vitesse dépasse les 25 km/h. Cette disposition entrera en vigueur six mois après sa publication au Journal officiel de l'État, prévue avant janvier 2026, offrant aux propriétaires un délai pour se conformer sans risquer d'amende. Toutefois, les engins de moindre puissance restent exemptés de cette obligation, bien qu'une assurance demeure fortement conseillée.
De l'autre côté des Pyrénées, la France a déjà anticipé cette évolution. Sur le territoire hexagonal, les vélos à assistance électrique (VAE) et les trottinettes électriques, notamment ceux en libre-service, sont déjà soumis à une obligation d'assurance responsabilité civile dès lors qu'ils dépassent les seuils de puissance et de vitesse définis. Cette couverture est indispensable pour indemniser les tiers en cas de dommages matériels ou corporels provoqués par l'usager. Pour les VAE dont les caractéristiques sont inférieures aux critères mentionnés, ainsi que pour les vélos traditionnels sans assistance électrique, l'assurance n'est pas une exigence légale. Néanmoins, il est fortement recommandé de disposer d'une telle protection, souvent incluse dans les contrats d'assurance multirisques habitation, afin de ne pas supporter personnellement les coûts liés à d'éventuels accidents. Des garanties supplémentaires, telles que la couverture contre les accidents personnels, le vol ou les dégradations, ainsi que la protection juridique, peuvent également être envisagées pour une tranquillité d'esprit accrue.
L'harmonisation progressive des législations européennes concernant l'assurance des vélos et trottinettes électriques met en lumière une prise de conscience collective des risques inhérents à l'usage de ces modes de transport en milieu urbain. Au-delà des obligations légales, la souscription d'une assurance adaptée est un acte de civisme et de prévoyance. Elle garantit non seulement la protection financière de l'usager en cas d'accident, mais assure également la réparation des préjudices causés aux autres, contribuant ainsi à une cohabitation plus sereine et sécurisée sur l'espace public. Les citoyens sont encouragés à se renseigner auprès de leurs assureurs pour vérifier l'étendue de leur couverture actuelle et l'adapter, si nécessaire, aux spécificités de leur pratique des mobilités électriques.