Face à l'extension par les autorités françaises de la consigne d'immobilisation des véhicules dotés d'airbags Takata défectueux, près de 800 000 automobiles supplémentaires, principalement antérieures à 2011, se trouvent soudainement concernées. Cette décision cruciale survient alors que la période des départs en vacances approche, posant un défi logistique et pratique majeur pour les automobilistes. Il est impératif pour les conducteurs de ces véhicules de prendre des mesures immédiates pour assurer la conformité de leur voiture et éviter les perturbations liées à cette directive, notamment en cherchant des solutions de déplacement alternatives le temps des réparations. Les délais et les modalités de prise en charge peuvent varier considérablement d'un point de service à l'autre, d'où l'importance d'une démarche proactive.
Le gouvernement a récemment renforcé sa position concernant les airbags Takata, en ordonnant le retour immédiat au garage pour tous les véhicules fabriqués avant 2011 équipés de ces dispositifs non encore remplacés, indépendamment de leur localisation. Pour les départements et régions d'outre-mer, ainsi que la Corse, cette directive s'applique également aux véhicules produits après 2011. Cette mesure, bien que nécessaire pour la sécurité des usagers, impacte près de 1,7 million de propriétaires, dont 800 000 nouvellement affectés, et soulève des préoccupations quant à la mobilité, surtout à l'approche de la saison estivale.
Les délais de prise en charge pour le remplacement des airbags varient considérablement. Une enquête récente auprès de différents concessionnaires a révélé des disparités importantes. Chez DS, par exemple, il faut compter une à deux semaines pour obtenir un rendez-vous, l'intervention elle-même prenant environ deux heures, sans possibilité de véhicule de prêt. En Normandie, les centres BMW affichent des plannings chargés, avec des disponibilités à partir de la fin du mois, et ne proposent pas de solution de déplacement temporaire, arguant d'une démarche préventive. À l'inverse, un concessionnaire Ford dans l'ouest de la France se distingue par sa réactivité, proposant une intervention à domicile sous trois jours. Ces écarts soulignent l'importance de contacter plusieurs établissements pour trouver la solution la plus rapide et la plus adaptée.
La question de la mobilité pendant la période d'immobilisation est une préoccupation majeure pour les propriétaires. Alors que les services après-vente des constructeurs n'offrent pas systématiquement de véhicules de prêt ni de prise en charge des frais de location, la situation pourrait évoluer. Le gouvernement prévoit de publier prochainement un arrêté ministériel qui imposera aux constructeurs de fournir des solutions de mobilité alternatives jusqu'à la réparation. En attendant, il est conseillé de vérifier les termes de son contrat d'assurance. Certaines polices peuvent inclure une clause de véhicule de prêt dans de telles circonstances, bien que ce ne soit pas la norme, car la responsabilité de ce problème incombe au constructeur. Il est crucial d'agir avec diligence et de ne pas tenter de contourner la mesure en désactivant l'airbag, car cela pourrait annuler la couverture d'assurance en cas d'accident, avec des conséquences graves, notamment corporelles. Le meilleur conseil est d'utiliser son véhicule le moins possible jusqu'à l'intervention.
Pour les propriétaires concernés par cette directive, la meilleure stratégie est de contacter sans délai un agent ou un concessionnaire de la marque. Il faudra fournir le numéro d'immatriculation du véhicule, voire son numéro d'identification (VIN). Cet appel permettra de déterminer si l'airbag doit être remplacé. En cas de besoin de remplacement, il est essentiel d'insister pour obtenir un rendez-vous rapidement. De plus, il est judicieux de solliciter plusieurs réparateurs agréés par la marque, car les délais peuvent varier considérablement, allant d'une journée à plusieurs mois selon les établissements. Les petits garages peuvent être plus débordés que les grandes concessions. Ne conduisez pas votre véhicule si vous êtes concerné par le stop drive. Bien que l'assurance au tiers reste valide, les garanties complémentaires peuvent être refusées en cas d'accident.