Dans un contexte marqué par une forte disparité entre les régions flamande et wallonne, Electra, une société française spécialisée dans l'infrastructure de recharge rapide pour véhicules électriques, s'installe en Belgique. Fondée par Louis-Charles Mosseray, cette filiale belge a rapidement émergé comme leader du secteur avec plus d'une centaine de stations rapides actives à travers le pays. L'objectif principal est de combler le fossé entre les deux régions tout en répondant aux besoins croissants des conducteurs de voitures électriques.
L’entreprise Electra fait figure de pionnière dans l’amélioration de l’infrastructure de recharge rapide en Belgique. Lancée à l’été 2022 sous l’impulsion de son fondateur Louis-Charles Mosseray, elle s’est positionnée dès ses débuts comme un acteur incontournable. Avec environ 600 points de charge actifs, Electra contribue activement à la transformation du paysage automobile national. Cependant, des différences notables persistent entre les politiques régionales concernant les infrastructures de recharge. En Flandre, près de 17 000 bornes sont disponibles, tandis que Wallonie se contente de moins de 3 000 unités. Cette inégalité découle principalement d’un calendrier différent dans la mise en œuvre des stratégies publiques favorisant les partenariats privés.
Les efforts entrepris par Electra ne se limitent pas à l’installation de bornes. Ils incluent également une analyse critique des technologies concurrentes. Selon Mosseray, les véhicules hybrides rechargeables représentent une solution intermédiaire inefficace qui n’aide pas à réduire efficacement les émissions carbone. De plus, bien qu’Electra n’entretienne aucun partenariat direct avec Tesla, elle collabore activement avec d’autres leaders européens tels que Fastned, Ionity et Atlante pour renforcer son réseau continental.
Le coût élevé des installations demeure un défi majeur. Chaque borne rapide nécessite un investissement compris entre 60 000 et 80 000 euros, tandis qu’une station complète dépasse souvent le demi-million d’euros. Malgré ces contraintes financières, Electra reste résolument optimiste quant à l’avenir de la mobilité électrique en Belgique. La forte demande pour les véhicules électriques, soutenue notamment par l’utilisation des voitures de société, conforte cette vision positive.
La Belgique affiche déjà des taux impressionnants d’adoption des véhicules électriques, surpassant même certains voisins européens comme la France. Avec près de 40 % des ventes de voitures neuves électriques, le marché local se présente comme une opportunité significative pour Electra et ses homologues. Toutefois, Mosseray reste vigilant face aux éventuels changements dans les politiques fiscales relatives aux voitures de société, facteur clé dans la transition vers l’électrique.
Au-delà des défis techniques et économiques, Electra s’efforce de promouvoir une véritable révolution dans les habitudes de déplacement. Bien qu’elle reconnaisse l’importance des infrastructures personnelles, elle souligne aussi la nécessité de solutions publiques accessibles à tous. À mesure que le pays progresse vers une mobilité durable, Electra joue un rôle essentiel dans cette transformation, cherchant constamment à améliorer l’accessibilité et la fiabilité des services de recharge rapide.