Dès le 1er mai, les propriétaires de véhicules électriques en France devront payer pour leur immatriculation, une mesure qui s'appliquera partout sauf dans une région. Cette décision gouvernementale vise à réduire les incitations fiscales tout en augmentant les revenus des régions grâce aux taxes sur les cartes grises.
L’instauration d'une taxe pour l'immatriculation des voitures électriques marque un tournant dans la politique environnementale et économique du pays. Bien que cette gratuité ait été introduite en 2020 pour encourager les ventes de véhicules propres, elle est désormais considérée comme une dépense superflue dans un contexte budgétaire serré.
La plupart des régions françaises mettront fin à la gratuité de l'immatriculation des voitures électriques à partir du mois de mai. Cependant, une région particulière choisira de maintenir cet avantage fiscal afin de soutenir durablement les ventes de véhicules écologiques.
En effet, depuis son introduction en 2020, ce cadeau fiscal avait permis de stimuler significativement les ventes de voitures électriques. Toutefois, avec l'augmentation constante du marché des véhicules "propres", le gouvernement français a décidé qu'il était temps de rationaliser les subventions fiscales. Parmi toutes les régions, seuls les Hauts-de-France continueront à offrir gratuitement l'immatriculation des véhicules électriques. Ce choix reflète une volonté locale de privilégier les initiatives écologiques malgré les restrictions budgétaires nationales.
Avec la disparition de cette exemption fiscale, les futurs acquéreurs de voitures électriques verront leurs coûts initiaux augmenter selon les tarifs régionaux appliqués.
Le calcul du coût de la carte grise dépendra désormais du nombre de chevaux fiscaux du véhicule multiplié par le tarif régional en vigueur. Par exemple, dans certaines régions comme l'Auvergne-Rhône-Alpes ou la Corse, chaque cheval fiscal sera facturé à hauteur de 43 euros, tandis qu'en Bretagne ou en Normandie, ce montant atteindra 60 euros. Selon les estimations réalisées par L’Automobile magazine, le prix de la carte grise pourrait varier entre 100 euros pour une Dacia Spring et jusqu'à 750 euros pour une Tesla Model 3 ou Y Performance. Ces nouvelles dispositions permettront aux régions de percevoir au minimum 640 millions d'euros supplémentaires, chiffre susceptible d'augmenter avec la croissance continue des ventes de voitures électriques.