Voitures
La Fin de l'Exonération pour les Cartes Grises des Véhicules Électriques
2025-05-01

Dès le mois de mai 2025, les acquéreurs de véhicules électriques en France doivent désormais s'acquitter d'une taxe régionale lors de leur immatriculation. Cette mesure marque la fin d’une période où ces voitures bénéficiaient d’une carte grise gratuite. Le coût dépendra de la puissance fiscale du véhicule et des tarifs fixés par chaque région. Dans ce contexte, il est essentiel de comprendre comment cette puissance fiscale est calculée et pourquoi elle diffère de la puissance réelle du moteur.

Outre le changement fiscal, cet article explore également les disparités entre les différentes marques automobiles et leurs méthodes de calcul de puissance nette. Enfin, il éclaire sur les impacts financiers pour les acheteurs de voitures d'occasion ainsi que sur les variations régionales concernant les taxes applicables.

Comprendre la Puissance Fiscale : Un Calcul Spécifique

La puissance fiscale représente une unité administrative qui classe les voitures selon leur capacité motrice effective. Contrairement à la puissance réelle exprimée en chevaux (ch), elle tient compte de paramètres comme l'émission de CO2 ou encore la cylindrée. Depuis 2020, le calcul a été simplifié, se basant uniquement sur la puissance nette maximale homologuée inscrite dans la case P.2 de la carte grise.

En pratique, cette valeur correspond à la moyenne de puissance produite par le système de traction sur une durée limitée. Pour les voitures électriques, elle est souvent inférieure à la puissance maximale affichée par les constructeurs en raison de contraintes techniques spécifiques. Par exemple, un modèle Audi S e-Tron GT peut avoir une puissance pic annoncée de 680 ch mais ne sera classé qu'à 12 CV fiscaux. Ce calcul spécifique garantit une égalité entre tous les types de véhicules tout en tenant compte des caractéristiques propres aux électriques.

Certaines anomalies subsistent néanmoins. Ainsi, une Renault 5 e-Tech présente une puissance fiscale plus élevée que celle d’un Scenic e-Tech malgré une puissance réelle supérieure pour ce dernier. Ces différences soulignent la complexité inhérente au système actuel de calcul. Cependant, seul le chiffre mentionné dans la case P.2 est pris en compte par les autorités lors de l’établissement des taxes associées.

Impact Fiscal Régional et Conséquences pour les Propriétaires

Le passage à une taxation des cartes grises pour les véhicules électriques répond à une nécessité économique pour les régions françaises. En effet, avec près de 290 000 nouvelles immatriculations en 2024, l’exonération représentait une perte substantielle de recettes. Chaque région est libre de fixer son propre taux, allant jusqu’à 60 € par CV fiscal. Seule exception notable : la région Hauts-de-France continue d’offrir cette exonération totale.

Cette nouvelle politique affecte également les ventes de véhicules d’occasion. Les transferts de propriétés incluront désormais une taxe similaire, bien que réduite de moitié pour les autos de plus de dix ans. Certaines premières générations de voitures électriques, telles que la Renault Zoé ou la Tesla Model S P85 D, resteront avantageuses grâce à leur faible classification en termes de CV fiscal. Néanmoins, pour les autres modèles, les coûts supplémentaires pourront être significatifs selon la région choisie.

En conclusion, les acheteurs potentiels doivent prendre en considération non seulement la puissance réelle de leur futur véhicule électrique mais aussi sa classification fiscale et le montant applicable dans leur région respective. Cette transition vers une taxation généralisée illustre l’évolution des politiques publiques face à la popularisation croissante des voitures écologiques.

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