La transformation de la Montée du Chemin-Neuf en une voie réservée aux piétons et cyclistes suscite des réactions variées dans le 5e arrondissement de Lyon. Cette expérimentation, visant à promouvoir les modes de transport durables, divise les habitants entre partisans d’un environnement plus serein et détracteurs inquiets des effets sur le trafic local. Alors que certains collectifs réclament la pérennisation de ces aménagements, d’autres redoutent un isolement du Vieux-Lyon et une augmentation des nuisances dans les zones adjacentes.

Les Partisans de l’Aménagement Cyclable

Des associations locales soutiennent fermement le projet écologique mené par la Métropole de Lyon. Elles insistent sur les bénéfices apportés par la suppression du transit automobile sur cette artère historique. Leur objectif principal est de maintenir un cadre de vie paisible tout en favorisant les déplacements doux.

Le collectif « Saint-Just respire » milite activement pour la préservation des nouveaux aménagements. Selon lui, ces changements ont déjà apporté un calme appréciable ainsi qu'une sécurité accrue dans le quartier. Une manifestation est prévue afin de défendre ce modèle urbain alternatif. Les groupes impliqués soulignent également l'importance de connecter différents secteurs via des itinéraires cyclables sécurisés, permettant ainsi un développement harmonieux de la mobilité durable dans Lyon.

Les Critiques Face au Projet

Certaines voix s’élèvent contre cet aménagement jugé problématique. Des résidents et élus expriment leurs craintes concernant les impacts potentiels sur la fluidité du trafic et les activités commerciales alentour.

Ils émettent notamment l’hypothèse d’un transfert significatif du flux automobile vers d'autres axes déjà saturés, comme la montée de Choulans. Thomas Rudigoz, ancien député, met en avant la nécessité d’études précises sur les conséquences environnementales et économiques de cette mesure. Pour lui, il est indispensable d’évaluer comment ce changement pourrait affecter non seulement les riverains mais aussi les commerçants locaux et les utilisateurs des transports publics. Ces oppositions reflètent une tension croissante autour des choix futurs en matière de gestion urbaine et de priorités dans la conception des infrastructures lyonnaises.