Voitures
Le Leasing Social Fait Son Retour en 2025, Mais Avec Moins de Générosité
2025-06-26

Le dispositif de leasing social, permettant l'accès à des véhicules électriques à des tarifs abordables, est officiellement reconduit en France pour l'année 2025. Cependant, les nouvelles modalités introduites par le gouvernement le 24 juin, via un arrêté publié au Journal Officiel, révèlent une réduction notable des avantages financiers. Cette mesure, désormais financée par les fournisseurs d'énergie par le biais des certificats d'économie d'énergie (CEE), vise à soutenir la location de 50 000 voitures électriques, avec une aide plafonnée à 7 380 euros par véhicule, contre 13 000 euros précédemment. L'objectif est de pérenniser le programme jusqu'en 2030, en ciblant notamment les résidents des zones géographiques les plus affectées par la pollution atmosphérique.

Détails des Nouvelles Mesures du Leasing Social en France

Le 24 juin dernier, une date charnière pour le paysage automobile français, le gouvernement a officiellement annoncé le retour du dispositif de leasing social pour les véhicules électriques à partir de 2025. Cette annonce, concrétisée par la publication d'un arrêté au Journal Officiel, marque un tournant dans la stratégie de soutien à la mobilité électrique, avec des ajustements significatifs par rapport aux précédentes éditions.

Le financement de cette initiative ne reposera plus directement sur les fonds publics, mais sera désormais assuré par les fournisseurs d'énergie. Ces acteurs majeurs du secteur énergétique contribueront au programme grâce aux Certificats d'Économie d'Énergie (CEE), un mécanisme qui les contraint à réaliser des économies d'énergie ou à acquérir des certificats correspondants. L'intégration du leasing social dans ce cadre permettra aux fournisseurs d'énergie de générer des CEE, transformant ainsi leurs efforts en un levier financier pour la transition écologique.

La précédente version du leasing social, lancée fin 2023, offrait une aide substantielle pouvant atteindre 13 000 euros par véhicule éligible au bonus écologique. Les bénéficiaires devaient alors justifier d'un revenu fiscal de référence annuel inférieur à 15 400 euros et d'un besoin de véhicule pour leurs déplacements professionnels, en fonction de critères kilométriques précis. Pour 2025, le montant de l'aide sera revu à la baisse, s'établissant à 7 380 euros par voiture. Malgré cette diminution de l'aide individuelle, le gouvernement espère soutenir l'acquisition ou la location de 50 000 voitures particulières électriques grâce à une enveloppe globale de 369 millions d'euros dédiée à l'année.

Un élément novateur de ce programme remanié est la réservation d'au moins 5 000 contrats aux résidents des communes classées comme « zones à enjeu pour la qualité de l'air ». L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) sera chargée de définir prochainement la liste de ces villes prioritaires. Le gouvernement a également souligné que le leasing social est conçu comme une mesure à long terme, avec une projection jusqu'à l'horizon 2030. Le lancement de la campagne 2025 est prévu pour septembre, et il est important de noter que ce dispositif ne sera pas cumulable avec le bonus écologique. Il est donc anticipé que la recherche d'un véhicule avec un loyer mensuel inférieur à 100 euros pourrait devenir plus complexe, les critères d'éligibilité précis pour cette nouvelle phase étant toujours en attente d'annonce.

En tant qu'observateur, cette réorientation du leasing social soulève des questions pertinentes. Le passage à un financement par les CEE est certes ingénieux, permettant de mobiliser des acteurs privés pour des objectifs environnementaux. Cependant, la diminution de l'aide individuelle pourrait limiter l'attractivité du dispositif pour les ménages les plus modestes, ceux qui en ont le plus besoin pour franchir le pas vers l'électrique. La non-cumulabilité avec le bonus écologique accentue cette contrainte financière, potentiellement réduisant l'incitation à l'adoption de véhicules propres. Il sera crucial de surveiller l'impact de ces nouvelles conditions sur le volume réel des adoptions et si le gouvernement atteindra son objectif ambitieux de 50 000 véhicules. De plus, l'efficacité de la mesure dépendra grandement de la communication claire des critères d'éligibilité et de la mise en place d'un processus simple et accessible pour les citoyens concernés. L'inclusion des zones à enjeux de qualité de l'air est une étape positive, mais il faudra s'assurer que l'aide soit suffisamment ciblée pour maximiser son impact environnemental et social.

more stories
See more