Dans le domaine automobile, les habitudes d'achat des consommateurs européens varient considérablement selon les frontières. En France, bien que les marques nationales dominent toujours les ventes, une diversité croissante émerge avec des modèles provenant de Roumanie et du Japon. Parmi ces favoris figurent la Dacia Sandero et plusieurs modèles Toyota, témoignant d'une ouverture aux produits internationaux. Cette tendance contraste fortement avec celle observée chez nos voisins allemands.

L’Allemagne présente un marché beaucoup plus nationaliste en matière d'automobile. Sur les dix modèles les plus vendus dans ce pays en 2024, neuf sont issus de constructeurs germaniques, reflétant une loyauté significative envers les marques locales. La Volkswagen Golf domine largement avec plus de 100 000 unités écoulées, suivie par d'autres modèles emblématiques tels que le T-Roc et le Tiguan. Uniquement la Skoda Octavia, marque tchèque sous l'égide de Volkswagen, perturbe cette domination stricte. De plus, la préférence pour les berlines reste forte en Allemagne, alors qu'en France, ce segment est délaissé au profit des SUV compacts.

La passion des Allemands pour leurs propres marques met en lumière l'importance culturelle et économique attachée à l'industrie automobile locale. Cela encourage non seulement les entreprises nationales mais aussi renforce une identité industrielle unique. À l'inverse, la France illustre une approche plus cosmopolite, où la qualité et l'innovation transcendent les origines géographiques des véhicules. Ces différences soulignent comment chaque nation façonne son propre parc automobile en fonction de ses valeurs et priorités économiques, offrant ainsi une perspective enrichissante sur les comportements de consommation en Europe.