Ces derniers mois, de nombreux acteurs majeurs de l'industrie automobile mondiale ont revu leurs plans concernant l'électrification de leur gamme de véhicules. Cette tendance se confirme avec l'annonce de Mercedes-Benz, qui ralentit le rythme de son passage au tout-électrique. Ola Källenius, le dirigeant de la marque à l'étoile, a clairement indiqué ce réajustement stratégique, privilégiant une cohabitation prolongée entre les véhicules à moteur thermique et ceux entièrement électriques.
Le PDG de Mercedes-Benz a souligné que, bien que les investissements dans les technologies électriques se poursuivent, les modèles équipés de motorisations à combustion conserveront leur place sur le marché plus longtemps que prévu initialement. Cette décision est une réponse directe à la demande actuelle des consommateurs, qui se montre plus lente à adopter le véhicule électrique. Des modèles emblématiques, comme la future CLA et le prochain GLC, illustreront cette stratégie en étant disponibles à la fois en versions thermique/hybride et 100% électrique, offrant ainsi aux acheteurs une plus grande flexibilité.
Mercedes-Benz n'est pas un cas isolé. D'autres constructeurs automobiles, tels qu'Audi et Stellantis, ont également assoupli leurs engagements en matière d'électrification totale. Après des annonces parfois jugées trop ambitieuses, fixant des délais très courts pour l'abandon des moteurs thermiques, l'heure est désormais à la prudence. La faible croissance des ventes de véhicules électriques incite les entreprises à adopter une approche plus nuancée, où la coexistence des différentes motorisations permet une transition plus stable et progressive. Cette stratégie laisse également la porte ouverte à l'amélioration continue des technologies électriques, garantissant ainsi des solutions plus matures à l'avenir.