Mercredi dernier, une équipe spécialisée de la gendarmerie a mené une opération de récupération de véhicules immergés dans la Saône, non loin de Lyon. Ce projet vise à retirer des voitures potentiellement volées et abandonnées, tout en réduisant les impacts environnementaux liés aux fluides toxiques qui s’échappent de ces épaves. À travers cette intervention, les autorités espèrent également faciliter certaines enquêtes criminelles grâce à la collecte d’indices dissimulés sous l’eau.
Dans un secteur proche de Fleurieu-sur-Saône, les plongeurs ont repéré près de trente véhicules au fond du fleuve grâce à une technologie avancée embarquée sur leur navette. Ces engins, souvent utilisés pour masquer des preuves criminelles, nécessitent un processus délicat de levage. L’adjudant Yannick Salomon explique que chaque étape, depuis l’identification via les numéros de série jusqu’à la remontée effective, est cruciale pour garantir la traçabilité des éléments retrouvés.
L’intervention de mercredi a permis de hisser moins d’une dizaine de véhicules hors de l’eau, dont une Fiat Punto et un moteur fortement endommagé par l’immersion prolongée. Les coquillages aquatiques recouvraient presque intégralement les carcasses, témoignant de leur présence prolongée dans le fleuve. Cette mission ne se limite pas seulement à la criminalistique ; elle joue également un rôle écologique essentiel, puisque les liquides polluants contenus dans ces voitures risquent de contaminer les écosystèmes fluviaux.
Les gendarmes-plongeurs, habitués à ce genre d’exercice avec une fréquence annuelle de 150 à 180 immersions, soulignent les défis physiques et psychologiques de leur métier. Contrairement aux eaux cristallines des Caraïbes, ils doivent travailler dans des conditions bien plus difficiles, mais leur engagement reste inébranlable. Le lieutenant Frédéric Copin insiste sur l’importance de telles initiatives pour préserver la biodiversité locale et soutenir les investigations policières.
Cette opération exemplaire, réalisée en collaboration avec une entreprise privée spécialisée dans le levage, illustre parfaitement comment les efforts conjoints peuvent contribuer à résoudre des problèmes complexes. Bien que les découvertes de mercredi n’aient rien de spectaculaire, elles représentent néanmoins une victoire pour l’environnement et la sécurité publique. Les véhicules extraits seront envoyés à la casse, mais surtout, ils ne nuiront plus à l’écosystème fragile de la Saône.