Le gouvernement français intensifie ses efforts pour garantir la sécurité routière en lien avec les airbags défectueux Takata. Le ministère des Transports a émis un arrêté visant à renforcer les procédures de rappel, notamment celles nécessitant l'arrêt immédiat de la conduite. Ce texte impose de nouvelles obligations aux constructeurs automobiles concernant près de 2,3 millions de véhicules encore équipés d'airbags dangereux en France métropolitaine. Ces dispositifs sont impliqués dans plusieurs accidents mortels sur le territoire.
L’arrêté exige que les fabricants informent clairement les propriétaires de voitures impactées et leur demandent de cesser toute utilisation jusqu'au remplacement des coussins défectueux. Des systèmes centralisés doivent être mis en place pour suivre ces interventions. En outre, Mercedes-Benz et Toyota rejoignent Stellantis et Volkswagen dans les campagnes de rappel spécifiques, touchant divers modèles anciens.
Les mesures adoptées par le gouvernement visent principalement à améliorer l'efficacité des rappels en cours. L'arrêté récent impose aux constructeurs une obligation stricte de remplacer les airbags contenant du nitrate d'ammonium stabilisé qui ont dépassé leur durée de vie sécuritaire. Les fabricants doivent envoyer une nouvelle correspondance aux détenteurs de véhicules concernés, leur recommandant de ne plus utiliser leurs autos jusqu'à ce que le problème soit résolu.
Pour faciliter cette démarche, les entreprises doivent également intégrer des plateformes numériques accessibles au public, permettant de vérifier si un véhicule est inclus dans une campagne de rappel grâce à son numéro de série. Cette initiative vise à accroître la transparence et à encourager une meilleure collaboration entre les autorités et les propriétaires. De plus, les centres de contrôle technique jouent désormais un rôle crucial en signalant directement les anomalies liées aux airbags lors des inspections techniques.
Outre l'optimisation des processus de rappel, le ministère des Transports met en avant l'importance d'un suivi centralisé des opérations. Cet objectif se traduit par la mise en place d'un système informatisé capable de tracer chaque étape du remplacement des airbags Takata, depuis la notification des propriétaires jusqu'à l'intervention finale. Ce cadre structuré assure une traçabilité maximale tout au long du processus.
Afin de garantir le respect de ces nouvelles exigences, des sanctions financières peuvent être infligées aux constructeurs ne se conformant pas aux directives officielles. Ces pénalités s'ajoutent à l'obligation de fournir une attestation écrite aux propriétaires après chaque intervention, confirmant ainsi l'état réparé de l'airbag. Cette mesure devient essentielle lors de la revente d'un véhicule, offrant une preuve tangible de la conformité aux normes de sécurité actuelles. Enfin, des marques comme Mercedes-Benz et Toyota intègrent désormais ces protocoles stricts dans leurs propres politiques de gestion des risques, reflétant une prise de conscience collective de l'enjeu sécuritaire majeur.