En ce début d'année 2025, le secteur automobile français traverse une période difficile marquée par une baisse significative des ventes. Les chiffres révèlent un recul de 5,6 % pour les voitures particulières au mois d'avril et une diminution globale de 7,3 % sur les quatre premiers mois de l'année. Parmi les constructeurs majeurs, Stellantis subit une chute importante, tandis que Renault connaît une légère progression grâce à ses marques emblématiques. En termes de motorisations, les véhicules hybrides dominent le marché avec une part de 45,1 %. Cependant, la demande pour les voitures électriques reste stable sans véritable croissance notable.
Les ventes de modèles spécifiques montrent également une hiérarchie claire, avec la Renault Clio en tête, suivie par la Peugeot 208 et la Dacia Sandero. Malgré son succès dans le domaine électrique, la Renault 5 ne figure qu'à la douzième place du classement.
Le contexte économique actuel influence fortement les résultats commerciaux des principaux groupes automobiles. Avec une baisse de 12,3 % pour Stellantis en avril, certains sous-groupes comme Opel et Fiat connaissent des déclins alarmants. À l'inverse, Renault affiche une légère amélioration grâce notamment à sa gamme emblématique.
Les fluctuations observées reflètent non seulement des variations saisonnières mais aussi des stratégies marketing divergentes entre les entreprises. Par exemple, Stellantis subit des pertes importantes avec des baisses respectives de 10,7 % pour Peugeot, 29,4 % pour Opel et même 60,1 % pour Fiat. De son côté, Renault progresse de 2,1 %, soutenu par la marque au losange (+4,3 %), bien que Dacia connaisse un repli (-4,8 %). Ces données soulignent l’importance des ajustements stratégiques nécessaires pour répondre aux attentes fluctuantes du marché.
Les préférences des consommateurs se tournent majoritairement vers les véhicules hybrides, qui représentent désormais près de la moitié des achats. Ce choix s’explique par une meilleure adaptabilité aux besoins quotidiens ainsi que par des coûts perçus comme plus abordables par rapport aux alternatives totalement électriques.
Malgré une forte adoption des hybrides, incluant à la fois les versions permanentes et légères, les voitures électriques peinent à gagner du terrain. Elles n'affichent qu'une faible progression avec une part de marché stabilisée autour de 18,2 %. Cette tendance est particulièrement visible chez les particuliers, dont les acquisitions ont chuté de 44 % en avril. À l'inverse, les sociétés augmentent leurs investissements dans cette technologie (+65 %). Les raisons derrière cette résistance incluent des coûts élevés initiaux ainsi que des incertitudes concernant les infrastructures de recharge. Ainsi, alors que les modèles hybrides continuent de dominer, les fabricants doivent revoir leur approche pour encourager davantage l'adoption des véhicules électriques.