Voitures
Un Vaste Rappel de Véhicules en France pour Remplacer des Airbags Défectueux
2025-04-10

Des millions de véhicules dans toute la France sont concernés par un rappel massif suite à une défaillance des airbags fabriqués par Takata. Selon les informations du ministère des Transports, plusieurs constructeurs automobiles, dont Toyota et Mercedes-Benz, doivent identifier rapidement vingt modèles commercialisés entre 2001 et 2018. Cette procédure, appelée "stop drive", conseille aux propriétaires de ne pas conduire leurs voitures avant que le problème soit résolu. Le scandale, qui remonte à 2014, a déjà causé plusieurs accidents mortels, notamment dans les régions ultramarines où les climats chauds et humides ont accéléré la détérioration des équipements.

Dès 2014, l'affaire des airbags Takata a ébranlé l'industrie automobile mondiale. En raison d'une composition chimique déficiente, ces dispositifs de sécurité risquent d'exploser lors d'un impact, projetant ainsi des fragments métalliques dangereux vers les conducteurs. Le gouvernement français a récemment renforcé ses mesures face à cette crise industrielle. Ainsi, les constructeurs sont contraints de prendre des actions plus rigoureuses pour localiser les véhicules encore équipés de ces airbags problématiques. Dans ce cadre, ils doivent envoyer des courriers recommandés demandant expressément aux propriétaires de cesser toute utilisation de leurs véhicules jusqu'à leur réparation gratuite.

Mercedes-Benz, par exemple, a informé que près de 53% des 217.877 véhicules particuliers concernés en France ont déjà vu leurs airbags remplacés. Toutefois, environ 214.700 Mercedes et 154.900 Toyota restent encore à traiter. Ces chiffres incluent des modèles populaires tels que la Toyota Yaris (produite entre 2001 et 2017) et la Corolla (2001-2010), ainsi que des versions spécifiques de la Classe A et C de Mercedes-Benz. Toyota, quant à lui, a signalé qu'environ 70.000 véhicules demeurent vulnérables malgré des campagnes récurrentes depuis 2015.

Les autorités françaises n'hésitent plus à sanctionner financièrement les entreprises négligeant cette obligation. Un arrêté publié début 2025 menace les constructeurs de pénalités allant jusqu'à un million d'euros par jour de retard. Ce document exige également une meilleure communication avec les clients concernés, notamment via des lettres recommandées stipulant l'urgence de la situation. Dans certaines régions comme la Guadeloupe, où les conditions climatiques exacerbent la dangerosité des airbags, certains constructeurs se sont même vu infliger des amendes initiales de 315.000 euros pour leur manque d'organisation opérationnelle.

Aujourd'hui, ce scandale industriel est perçu comme une véritable crise de confiance entre les fabricants automobiles et leurs clients. L'avocat Charles-Henri Coppet, représentant plusieurs victimes ou familles endeuillées, espère que cette première réglementation française marquera une rupture significative dans la gestion des rappels. Il insiste sur l'importance des nouvelles mesures encadrant désormais ces décisions autrefois laissées uniquement à la discrétion des constructeurs. Parallèlement, des plaintes ont été déposées contre Stellantis pour des pratiques commerciales trompeuses et mise en danger de la vie d'autrui, mettant en lumière la gravité de la situation.

Face à cette situation complexe, le gouvernement français continue de multiplier les efforts pour garantir la sécurité routière. Les mesures prises visent non seulement à accélérer les rappels mais aussi à sensibiliser davantage les propriétaires concernés. En effet, la coopération entre les parties reste essentielle pour éviter tout incident supplémentaire lié à ces airbags potentiellement mortels.

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