En France, une vague inquiétante d’incendies affectant principalement des véhicules haut de gamme a suscité l’attention des médias et des autorités. Quinze véhicules ont été détruits dans ces incidents, dont douze Tesla, selon plusieurs sites indépendants qui parlent d’une « série curieuse ». Si La Nouvelle République n’a pas pu obtenir de réponse auprès des groupes anarchistes supposément impliqués, Libération a reçu des informations via un militant anonyme prétendant être à l’origine de ces actes. Ce dernier justifie ses actions par une lutte anticapitaliste et antifasciste, affirmant que ce ne sont pas uniquement les Tesla qui sont visées mais toutes les voitures symbolisant une élite privilégiée. L’enquête est désormais menée conjointement par les services de police judiciaire de Poitiers et la Division de la criminalité spécialisée et organisée (DCOS).
Dans le contexte actuel, les incendies volontaires semblent s'inscrire dans une campagne plus large de contestation sociale. Selon des sources proches du dossier, tout aurait commencé avec un appel lancé sur des plateformes d'extrême gauche le 5 février dernier. Cet appel encourageait explicitement à cibler les Tesla en raison de leur association avec Elon Musk, une figure controversée accusée par certains de promouvoir une technologie invasive nuisible à la société et à l'environnement. Les enquêteurs cherchent maintenant à identifier les auteurs de cette campagne.
L'anonymat demeure pourtant une arme redoutable dans ce type de mouvement. Le mystérieux interlocuteur ayant communiqué avec Libération affirme que les immatriculations des voitures incendiées ont été fournies comme preuve de leurs dires. Bien qu’il soit difficile de vérifier ces allégations, elles soulèvent des questions importantes concernant la motivation réelle derrière ces actes. Pour cet individu, il s’agit avant tout d’un geste politique contre un système jugé oppressif.
Les autorités françaises n’ont pas tardé à intervenir. La procureure de la République de Niort, Sophie Lacote, a décidé de faire appel à des experts de la DCOS pour appuyer les recherches en cours. Cette décision témoigne de l'importance accordée à cette affaire, qui pourrait impliquer des groupes structurés ou des militants isolés partageant des idées similaires. Dans tous les cas, l'incitation à commettre des délits reste sévèrement sanctionnée par la loi française.
Cette affaire montre une nouvelle fois comment les actes de protestation peuvent se transformer en problèmes complexes nécessitant une réponse coordonnée des forces de l'ordre. Alors que l'enquête progresse, une chose est certaine : les responsables doivent savoir qu'ils sont activement recherchés, et que chaque indice peut mener à leur identification. Cette situation risque également d'alimenter le débat public autour des limites acceptables de l'expression politique.