Dès le 2 avril, date officielle d'application des nouveaux tarifs douaniers aux États-Unis, les prix des voitures Ferrari pourraient augmenter jusqu'à 10 %. Cette décision s'appliquera à la plupart des modèles, à l'exception des séries 296, SF90 et Roma. Ces dernières verront leurs conditions commerciales demeurer inchangées indépendamment de la date d'importation. Ce changement est une conséquence directe de la récente décision du président américain d'imposer des droits supplémentaires de 25 % sur les véhicules fabriqués hors des frontières américaines ainsi que sur les pièces détachées utilisées dans leur assemblage. Cette mesure pourrait avoir un impact significatif sur Ferrari, dont un tiers des revenus provient des ventes réalisées outre-Atlantique.
En 2024, Ferrari a vendu près de 3 452 voitures sur le sol américain, générant un chiffre d’affaires impressionnant de 1,65 milliard d’euros. La marque italienne, bien qu'étant un leader mondial des voitures de luxe, reste particulièrement vulnérable aux fluctuations économiques internationales en raison de sa forte dépendance au marché américain. Les nouvelles taxes risquent donc de peser lourdement sur ses bénéfices futurs, notamment si les clients se montrent réticents face à ces hausses de prix.
Le secteur automobile européen redoute également les retombées de cette mesure protectionniste. En effet, nombre de constructeurs européens exportent une grande partie de leur production vers les États-Unis, où ils rencontrent déjà une concurrence féroce. Avec ces nouveaux droits de douane, il devient crucial pour ces entreprises de revoir leur stratégie de tarification afin de rester compétitives tout en maintenant des marges bénéficiaires satisfaisantes.
Face à ces défis croissants, Ferrari devra non seulement ajuster ses politiques tarifaires mais aussi envisager d'autres stratégies pour atténuer l'impact des taxes. Cela pourrait inclure une optimisation des coûts internes ou une diversification géographique de ses marchés cibles afin de compenser toute perte potentielle sur le territoire américain. Une telle approche pourrait offrir une certaine résilience à l'entreprise dans un contexte économique incertain.
La mise en place de ces droits de douane supplémentaires soulève de nombreuses interrogations quant à l'avenir des relations commerciales entre l'Europe et les États-Unis. Pour Ferrari, cela signifie non seulement une adaptation immédiate de ses pratiques commerciales mais aussi une nécessité d'innovation continue pour captiver ses clients malgré l'augmentation des prix. Dans ce climat changeant, la capacité de la marque à naviguer avec agilité à travers ces obstacles sera cruciale pour préserver sa position dominante dans le marché des voitures de luxe.