Dans un paysage automobile en pleine mutation, le diesel voit sa part de marché chuter drastiquement à seulement 4,5 % des immatriculations nationales en 2025. Malgré cette tendance générale, certaines régions françaises continuent de défier la norme. L'Ile-de-France se positionne comme un bastion de l'électrification, tandis qu'une autre région soutient encore le diesel. Ce phénomène souligne une division géographique marquée entre les adeptes des véhicules électriques et ceux qui restent fidèles aux moteurs diesels.

Un Paradoxe Régional

Au cours des dix dernières années, la popularité du diesel a connu une chute vertigineuse, passant de près de 60 % en 2015 à moins de 5 % en 2025. Cette réduction massive est attribuable à plusieurs facteurs, notamment l'introduction des Zones à Faibles Émissions (ZFE) et une offre constructeur limitée en matière de modèles diesel. Cependant, certaines zones rurales, telles que la Bourgogne-Franche-Comté, conservent encore une préférence notable pour le diesel, avec une part allant jusqu'à 6,5 %. Ces régions, peu affectées par les ZFE, semblent plus enclines à choisir des véhicules diesels pour leur robustesse et leur coût opérationnel relativement bas.

En revanche, en Ile-de-France, les ventes de véhicules non électrifiés ont chuté considérablement sous l'effet combiné des politiques environnementales strictes et du pouvoir d'achat élevé de ses habitants. Cette région demeure ainsi une locomotive pour l'électrification, où les hybrides et électriques dominent largement le marché.

Les données fournies par NGC Data montrent que chaque région française présente des spécificités distinctes dans son adoption des différentes motorisations. Alors que certaines optent massivement pour l'électrique, d'autres résistent encore au changement, souvent en raison de contraintes financières ou pratiques liées à la recharge des véhicules électriques.

De nombreux consommateurs français, principalement issus de zones rurales, expriment encore des réticences face à l'électrification, citant principalement le prix élevé des véhicules électriques et la complexité de la recharge comme obstacles majeurs.

Une Réflexion sur l'Avenir des Motorisations

À travers ce constat, on observe que la transition énergétique ne suit pas une courbe linéaire. Les régions riches en infrastructures électriques et en moyens financiers adoptent rapidement les nouvelles technologies, tandis que celles confrontées à des réalités économiques et géographiques différentes avancent plus lentement. Il devient donc crucial pour les décideurs publics et les industriels de concevoir des solutions adaptées à ces disparités régionales, afin de faciliter une transition harmonieuse et inclusive vers des modes de transport durables.