Dans un contexte marqué par la montée des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports, une récente étude menée par l’UFC-Que Choisir pointe du doigt une baisse drastique des aides financières pour les véhicules électriques en 2025. Cette réduction, qui passe de 1,5 milliard d’euros à seulement 700 millions, compromet sérieusement l'accessibilité de ces véhicules pour les ménages modestes. En parallèle, la Commission européenne affaiblit ses exigences environnementales vis-à-vis des constructeurs automobiles, ce qui risque de freiner la transition vers des moyens de transport plus respectueux de l’environnement.
Au cœur de cet automne aux couleurs flamboyantes, une analyse détaillée révèle que cette diminution des subventions publiques affecte principalement les foyers ayant besoin d'une voiture sans alternative viable. En 2024, bien que 22,6 % des ventes de voitures neuves concernent des modèles électriques, le prix reste un obstacle majeur. Avec une différence moyenne de 16 156 € entre un véhicule électrique et son équivalent thermique, nombreux sont ceux incapables de franchir le pas. Par exemple, une Peugeot E-208 coûte jusqu’à 45 % de plus selon les revenus du consommateur.
L'année 2025 marque une rupture significative avec une division par deux du budget public alloué aux incitations financières. Le bonus écologique a chuté de manière importante, notamment pour les ménages modestes, et certaines mesures comme le leasing social ont été suspendues jusqu'à mi-2025. Cela aggrave encore davantage l’écart financier, passant de +2,5 % à +12 % pour certains modèles populaires tels que la Fiat 500.
Les disparités locales exacerbent également le problème. Les aides diffèrent considérablement d’un territoire à l’autre, créant ainsi une incohérence et une injustice. De plus, l’absence de prêt à taux zéro, prévu initialement par la loi, laisse les citoyens sans solution pour financer leur transition.
En Europe, la situation est tout aussi confuse. La Commission européenne propose de lisser les efforts des constructeurs sur plusieurs années, retardant ainsi la mise en œuvre effective des objectifs climatiques fixés pour 2035.
Face à cette complexité croissante, Marie-Amandine Stévenin, Présidente de l’UFC-Que Choisir, insiste sur la nécessité d’une transition juste et inclusive. Elle met en lumière l’injustice actuelle où les ménages modestes supportent seuls la charge financière de la transition énergétique alors que les pouvoirs publics reculent.
Des solutions concrètes existent pour remédier à cette situation. L’organisation recommande notamment de recentrer les aides sur des véhicules légers, d’introduire un malus pour les poids lourds, et surtout de mettre en place un prêt à taux zéro pour faciliter l’accès aux véhicules électriques. Une harmonisation des critères d’aide au niveau national et local pourrait également améliorer l’efficacité et l’équité du dispositif.
En conclusion, il devient urgent de repenser les politiques publiques pour accompagner tous les citoyens dans cette transition essentielle. Sans un soutien cohérent et renforcé, la lutte contre le changement climatique risque de stagner, mettant en péril l’avenir de notre planète.