L'ancien ministre des Affaires Étrangères, Philippe Douste-Blazy, se retrouve au centre d'une enquête médiatique dévoilant ses pratiques fiscales douteuses. Depuis 2017, après son mandat à l'ONU, il était resté discret jusqu'à ce que Mediapart révèle qu'il aurait acquis deux voitures de luxe en Andorre à un tarif avantageux. L'enquête montre comment il aurait profité d'un système permettant d'éviter certaines taxes françaises grâce aux lois andorranes plus clémentes.
Selon les informations, il est accusé d'avoir obtenu ces véhicules sans payer la TVA française ni le malus écologique. Bien que l'affaire soit désormais sous investigation judiciaire, l'intéressé affirme que tout a été régularisé et nie toute irrégularité. Il justifie ses achats par une volonté de profiter de sa retraite avec transparence.
Depuis plusieurs années, les méthodes financières de certains personnalités publiques attirent l'attention des autorités françaises. Dans cette affaire, Philippe Douste-Blazy figure parmi ceux ayant utilisé un réseau d'achats spéciaux basé en Andorre pour acquérir des biens de luxe. Ce système, récemment découvert par la justice française, met en lumière des pratiques permettant de contourner les règles fiscales nationales.
Dans le cadre de cette controverse, il est reproché à l'ancien élu d'avoir bénéficié de deux Porsche, immatriculées en Andorre, via un concessionnaire local. En exploitant les différences entre les législations fiscales des deux pays, il aurait évité non seulement la taxe sur la valeur ajoutée française mais également le malus écologique. Cette affaire a été portée à la connaissance publique après l'arrestation du vendeur impliqué dans ce réseau, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale et falsification de documents officiels.
Face aux accusations, Philippe Douste-Blazy a choisi de défendre vigoureusement sa position. Selon lui, tous ses actes auraient été réalisés dans le respect des lois en vigueur. Après avoir été contacté par Mediapart, il a affirmé que les situations litigieuses avaient été corrigées selon les exigences légales nécessaires.
Interrogé par Le Parisien, l'ex-ministre qualifie ces allégations de mensongères. Il insiste sur son honnêteté et souligne que ces acquisitions ont été faites avec ses propres revenus, dans une démarche parfaitement transparente. À l'âge de 72 ans, il exprime simplement sa satisfaction de pouvoir se faire plaisir après une longue carrière consacrée au service public. Pour lui, il n'y a aucune raison de s'excuser pour une conduite jugée irréprochable et conforme aux normes fiscales internationales.