En juin 2025, un arrêté publié dans le Journal officiel a mis en lumière les mesures prises par l'État pour contrôler les dépenses liées au bonus écologique. Face à une enveloppe budgétaire limitée, notamment pour l'année 2025, cette aide pourrait être suspendue dès que le budget sera épuisé. L'objectif principal est de limiter les coûts après un excès de dépenses observé en 2024, principalement dû au succès du leasing social. Cette révision des aides s'accompagne également de nouvelles règles concernant les demandes de remboursement des professionnels, visant à améliorer la gestion financière.
Depuis fin 2024, le gouvernement dirigé par Michel Barnier a pris des décisions importantes pour ajuster les subventions accordées aux acheteurs de véhicules électriques. Ces changements ont réduit considérablement les montants alloués selon les revenus des citoyens. Les foyers modestes reçoivent désormais 4.000 € au lieu de 7.000 €, tandis que les plus aisés voient leur aide diminuer de moitié, passant de 4.000 à 2.000 ou 3.000 €.
Cette réduction s’inscrit dans une stratégie globale visant à mieux gérer les finances publiques. En effet, en 2024, les dépenses pour les aides à l’achat de véhicules ont largement dépassé les prévisions initiales, atteignant près de 1,5 milliard d’euros. Ce dépassement a incité l’État à mettre en place des mécanismes de contrôle rigoureux pour éviter tout nouvel écart. Parmi ces mesures figurent des plafonds budgétaires stricts pour l’année 2025, avec une enveloppe totale estimée à environ 700 millions d’euros.
Un autre aspect crucial concerne les modalités administratives liées au remboursement du bonus écologique. À compter du 5 juin 2025, les professionnels agréés doivent inscrire leurs demandes sur une plateforme numérique mise à disposition par l’Agence de services et de paiement (ASP). Cette procédure doit être effectuée dans un délai maximum de 30 jours suivant la signature du bon de commande ou du contrat de location. Cette précision administrative vise à garantir une meilleure transparence et une gestion efficace des fonds publics.
Malgré ces efforts, il est probable que l’enveloppe destinée au bonus écologique soit rapidement épuisée en raison de la popularité croissante des modèles électriques comme la Citroën ë-C3 et la Renault 5. Si les crédits manquent avant la fin de l’année, plusieurs scénarios sont envisagés : une pause temporaire ou un redémarrage avec des conditions encore moins avantageuses en 2026. Dans tous les cas, les constructeurs automobiles et les consommateurs risquent d'être impactés par ces ajustements budgétaires.
Avec ces nouvelles dispositions, il devient crucial pour les acquéreurs potentiels de véhicules électriques de ne pas attendre trop longtemps si ils souhaitent bénéficier pleinement des aides actuelles. Bien que le bonus écologique ne disparaisse pas complètement, son futur reste incertain, marqué par des restrictions budgétaires toujours plus sévères.