Le secteur automobile des véhicules de seconde main en France a enregistré une performance mitigée en juillet, avec une contraction notable des réimmatriculations. Malgré un bilan annuel encore en légère croissance, ce dynamisme masque une réalité plus complexe : les segments des véhicules les plus récents accusent un recul marqué, tandis que les modèles plus anciens voient leur part de marché augmenter. Cette situation impacte particulièrement certains constructeurs, et met en lumière l'essor continu des motorisations écologiques.
En juillet, les immatriculations de voitures d'occasion ont atteint 489 465 unités, marquant une diminution de 4% par rapport à l'année précédente. Ce chiffre est d'autant plus préoccupant qu'il représente une chute de près de 15% comparé aux données de 2019. Sur les sept premiers mois de l'année, le marché reste à peine à l'équilibre, avec une progression de seulement 0,1% sur un total de 3 229 092 transactions.
L'analyse des différentes tranches d'âge des véhicules révèle des disparités importantes. Les automobiles de moins d'un an ont enregistré une baisse spectaculaire de 20,2%, et celles âgées de deux à cinq ans ont chuté de 13,2%. À l'inverse, les véhicules de plus de seize ans ont vu leur part de marché s'accroître de 10,9%, témoignant d'un report des acheteurs vers des options plus abordables.
Les marques appartenant au groupe Stellantis sont particulièrement touchées par cette conjoncture défavorable, affichant un déclin de 8,5% de leurs volumes sur le cumul annuel. Cette régression est en partie attribuée à des problèmes de fiabilité perçus concernant certaines motorisations, telles que les 1.2 PureTech et 1.5 BlueHDi. En conséquence, la part de marché globale des marques françaises a reculé de 0,4 point, s'établissant à 47%.
Parallèlement, la transition énergétique se poursuit sur le marché de l'occasion. Les véhicules thermiques, qu'ils soient Diesel (-6,8%) ou essence (-7,7%), ont tous deux connu un mois de juillet difficile. Les motorisations électrifiées, en revanche, ont affiché une croissance significative de 20,5% en volume, confirmant l'intérêt croissant des consommateurs pour ces technologies.
La contraction des ventes de voitures d'occasion récentes et les difficultés rencontrées par certains acteurs majeurs soulignent les défis actuels du secteur. La fiabilité, l'âge des véhicules et l'évolution des préférences vers des motorisations plus respectueuses de l'environnement sont autant de facteurs qui redessinent le paysage du marché automobile secondaire.