Dans un effort pour promouvoir la mobilité électrique tout en réduisant le fardeau budgétaire de l’État, le gouvernement français a décidé de redéployer une version améliorée du programme de leasing social. Initialement lancé en janvier 2024, ce dispositif avait connu un succès retentissant, dépassant largement les prévisions avec un coût total de 650 millions d’euros en seulement un mois et demi. Face à cette surcharge financière, il a été temporairement suspendu avant d’être relancé en 2025 sous une forme modifiée. Cette nouvelle itération s’appuie désormais sur les certificats d’économie d’énergie (CEE) plutôt que sur des aides publiques directes, permettant ainsi aux fournisseurs d’énergie de jouer un rôle clé dans son financement.
Avec cet ajustement, le programme vise toujours à rendre les véhicules électriques accessibles aux ménages modestes. Les conditions d’éligibilité restent similaires à celles de l’année précédente, nécessitant notamment une résidence en France, un revenu fiscal par part inférieur à 15 400 euros, ainsi qu’une utilisation régulière de la voiture pour les trajets domicile-travail. Environ 50 000 véhicules seront concernés par cette initiative, dont 5 000 spécifiquement réservés aux habitants des zones à faible émission (ZFE). Ces dernières visent à limiter la circulation des véhicules polluants dans certaines métropoles françaises, bien qu’elles suscitent encore des controverses sociales.
En abandonnant le modèle de subvention publique au profit d’un système basé sur les CEE, le gouvernement espère alléger ses dépenses tout en maintenant un soutien significatif pour les acquéreurs de voitures électriques. La subvention totale par véhicule pourrait atteindre jusqu’à 11 380 euros, combinant les crédits issus des CEE et un bonus écologique variable selon les revenus. Ce changement marque une étape importante vers une transition énergétique plus durable et mieux intégrée dans le tissu économique privé.
La mise en œuvre concrète de ce programme devrait débuter dans les prochains mois de 2025, grâce à une collaboration entre l’État, les financeurs privés et l’Agence de la transition écologique (Ademe). Les citoyens intéressés peuvent déjà évaluer leur éligibilité via un simulateur en ligne ou en contactant directement leurs loueurs accrédités.
Cette refonte du leasing social illustre parfaitement l’effort continu du gouvernement pour adapter ses politiques environnementales aux réalités économiques actuelles. En transférant une partie du financement vers le secteur privé, tout en conservant un fort impact social, le nouveau dispositif cherche à répondre aux besoins croissants de mobilité propre sans compromettre les finances publiques. De plus, l’introduction de quotas spécifiques pour les ZFE témoigne d’une volonté de cibler géographiquement les bénéficiaires, renforçant ainsi l’efficacité globale du programme. Avec ces nouvelles mesures, la France continue de se positionner comme un leader mondial dans la transition vers des modes de transport durables.