Le marché des véhicules électriques est en pleine effervescence, et Xiaomi, géant de la technologie, a fait une entrée remarquée avec son SUV électrique, le YU7. Ce véhicule, promis à une concurrence directe avec la Tesla Model Y, a rencontré un succès fulgurant, générant un nombre de commandes sans précédent. Cependant, cette popularité a entraîné des délais de livraison considérables, créant une situation délicate pour les clients impatients. Dans ce contexte, le PDG de Xiaomi, Lei Jun, a adopté une approche audacieuse et inhabituelle, conseillant publiquement à ses clients de se tourner vers des alternatives, y compris les offres de ses rivaux. Cette déclaration, bien que surprenante, met en lumière la confiance de Xiaomi dans son produit tout en reconnaissant les réalités de la production de masse face à une demande explosive.
Le 15 août 2025, Lei Jun, le dirigeant charismatique de Xiaomi, a fait une déclaration des plus inattendues qui a résonné dans les couloirs de l'industrie automobile. Alors que son tout nouveau SUV électrique, le Xiaomi YU7, connaît un engouement sans précédent sur le marché chinois, avec près de 240 000 commandes enregistrées en moins de 18 heures suivant son lancement en juin, la cadence de production peine à suivre l'enthousiasme des consommateurs.
Devant cette situation de succès paradoxal, où les acheteurs doivent désormais patienter entre 56 et 59 semaines pour acquérir leur véhicule, soit près d'un an, Lei Jun a pris la parole sur les réseaux sociaux. Loin de toute tentative de rétention, il a encouragé ouvertement les clients pressés à se tourner vers d'autres options disponibles sur le marché. «Si vous avez besoin d'acheter une voiture rapidement, les autres véhicules à énergies nouvelles fabriqués en Chine sont plutôt intéressantes», a-t-il affirmé.
Plus étonnant encore, le PDG n'a pas hésité à nommer des concurrents directs, tels que le Xpeng G7, le Li Auto i8, et de manière particulièrement notable, la Tesla Model Y. Il a même souligné les récentes promotions de Tesla, invitant les consommateurs à «peut-être l'envisager». Un tel discours, faisant l'éloge des produits rivaux, est une rareté dans le paysage compétitif de l'automobile mondiale, où les marques cultivent généralement une exclusivité farouche.
L'attrait du YU7 est indéniable, justifié par des spécifications techniques impressionnantes. La version standard, proposée à un prix attractif d'environ 35 300 euros (253 500 yuans), bénéficie d'une architecture de 800 volts permettant une recharge rapide à 80% en seulement 13 minutes. Son autonomie annoncée est de 835 km selon le cycle CLTC chinois, et il est propulsé par un moteur de 315 chevaux. Les versions supérieures, comme le modèle Pro à 39 000 euros (279 900 yuans), offrent une puissance de 489 chevaux grâce à deux moteurs, et le modèle Max culmine à 681 chevaux avec une batterie de 101,7 kWh pour environ 46 000 euros.
Pour l'heure, le Xiaomi YU7 est exclusivement disponible sur le marché chinois. Cependant, la marque a clairement exprimé son intention de se lancer à l'international, visant à défier directement Tesla et les autres acteurs majeurs du secteur électrique. Si Xiaomi parvient à résoudre ses défis de production pour répondre à la demande mondiale, le duel sur le marché des véhicules électriques promet d'être des plus intenses.
L'initiative de Lei Jun, PDG de Xiaomi, d'inciter ses clients à considérer la concurrence est une manœuvre stratégique fascinante qui pourrait redéfinir les normes de communication dans l'industrie automobile. Au lieu de masquer les difficultés de production, Xiaomi a choisi la transparence, transformant un problème logistique en une démonstration de confiance en soi. Cela pourrait non seulement renforcer la loyauté des clients actuels, qui apprécient l'honnêteté, mais aussi attirer l'attention de nouveaux consommateurs, intrigués par une marque qui, même face à une demande écrasante, priorise la satisfaction de ses clients en les orientant vers des solutions immédiates. Ce geste, perçu par certains comme une marque d'arrogance issue d'une certitude de succès, est en réalité une brillante leçon de gestion de la réputation et de marketing, où l'adversité est habilement transformée en un témoignage de l'attrait et de la désirabilité d'un produit, posant un défi indirect mais puissant à ses rivaux.