En avril 2025, le marché automobile français a connu une baisse significative de 6 % par rapport à l'année précédente, totalisant 138 696 immatriculations. Cette tendance est marquée par des incertitudes dues aux ajustements dans les politiques de bonus et malus écologiques. Cependant, malgré ce contexte défavorable, les véhicules électriques et hybrides continuent de gagner du terrain, notamment grâce aux flottes d’entreprises. Ces dernières ont adopté massivement les solutions électrifiées, qui représentent désormais 75 % de leurs acquisitions. Parmi les modèles phares, la Renault 5 électrique domine avec plus de 3 300 unités vendues, tandis que Tesla semble retrouver son éclat avec la Model Y.
Dans un climat morose pour l'industrie automobile française, certains constructeurs nationaux réussissent à tirer leur épingle du jeu. La Renault 5 électrique s'impose comme leader incontesté avec près de 3 340 exemplaires commercialisés au mois d’avril. Ce succès s’explique par sa popularité auprès des entreprises françaises, qui privilégient de plus en plus les véhicules électriques dans leurs flottes. Derrière elle, la Tesla Model Y affiche une performance remarquable avec 2 318 immatriculations, profitant probablement des améliorations apportées à sa version restylée, incluant une meilleure aérodynamique et un design intérieur modernisé. D’autres modèles tricolores tels que la Renault Scenic et la Citroën ë-C3 se distinguent également grâce à leur attractivité et leur accessibilité.
Cependant, cette dynamique n’est pas uniformément répartie entre tous les segments du marché. Les particuliers montrent un désintérêt croissant pour les véhicules électriques, principalement influencés par la diminution substantielle du bonus écologique, passé de 7 000 € à seulement 4 000 € maximum. Cette situation pousse de nombreux acheteurs potentiels à attendre davantage d’incitations financières avant de franchir le pas. En revanche, les flottes d’entreprises continuent de soutenir vigoureusement la transition vers des motorisations électriques, représentant ainsi un pilier essentiel pour le développement durable du secteur.
Parallèlement, quelques surprises émergent dans ce paysage changeant. L’Alpine A290, dérivée de la Renault 5, séduit avec ses performances dynamiques et son allure sportive, atteignant 460 immatriculations. De même, la Kia EV3 attire l’attention avec 423 unités vendues, confirmant l’intérêt croissant pour les alternatives européennes et asiatiques. Dans cet environnement compétitif, les constructeurs allemands comme Audi avec le Q4 E-Tron ou Volkswagen avec l’ID.3 maintiennent leur position sur le podium grâce à leurs qualités techniques et leur design moderne.
Malgré une contraction générale du marché automobile, l’appétit pour les voitures électriques reste intact, particulièrement dans les segments professionnels. Ce phénomène met en lumière la résilience du secteur face aux défis économiques actuels. Alors que les incitations publiques continuent d’évoluer, les consommateurs et les entreprises cherchent activement des solutions adaptées à leurs besoins respectifs. Dans ce cadre, les constructeurs français jouent un rôle clé en proposant des modèles à la fois innovants et abordables, permettant ainsi de maintenir leur position dominante sur un marché toujours aussi complexe.