Voitures
Planification Élargie des Contrôles de Vitesse en France
2025-06-05

D'ici la fin de 2025, un renforcement considérable du dispositif de contrôle de vitesse sera mis en place en France. Le nombre de voitures radars banalisées passera de 90 à 300, couvrant ainsi une plus grande partie du territoire national. Ces véhicules, capables d’opérer dans les deux sens et sans flash visible, seront déployés sur les routes jugées les plus accidentogènes. Leur mission : réduire les infractions au code de la route tout en augmentant l'efficacité des contrôles.

Cependant, cette initiative divise. Si certains saluent une amélioration potentielle de la sécurité routière, d'autres critiquent ce qu'ils perçoivent comme une privatisation excessive de la gestion publique avec une orientation trop marquée vers des objectifs financiers.

Un Dispositif Renforcé pour Toutes les Routes

L'accroissement du nombre de voitures radars s'étendra progressivement à travers le pays. En juin 2025, plusieurs nouveaux départements tels que l'Ardèche, l'Ariège et les Bouches-du-Rhône verront ces véhicules circuler. À partir de juillet, leur présence s'étendra également à l'Ain, aux Alpes-de-Haute-Provence et au Tarn-et-Garonne. Chaque voiture radar suivra des itinéraires précis définis par les préfectures, permettant des verbalisations discrètes grâce à une technologie avancée.

Les voitures radars modernisées sont équipées de technologies sophistiquées telles que des systèmes infrarouges qui détectent les excès de vitesse sans émettre de flash visible. Cette invisibilité garantit que les conducteurs ne sont informés des infractions qu’à réception des amendes. Les chauffeurs employés par des sociétés privées reçoivent une rémunération basée sur les kilomètres parcourus plutôt que sur le nombre de verbalisations effectuées. Ce système est conçu pour minimiser toute perception de partialité ou d'intention punitive.

Perspectives Partagées et Critiques Constructives

Bien que cette mesure soit présentée comme un levier clé pour améliorer la sécurité routière, elle suscite des débats. Certains experts et associations mettent en avant son potentiel pour dissuader les comportements dangereux sur les routes. Cependant, d'autres soulignent une certaine incohérence dans les priorités de sécurité. Ils argumentent que concentrer les efforts sur les excès de vitesse pourrait détourner l'attention des infractions plus graves comme l'alcoolémie ou la conduite sous stupéfiants.

Des critiques formulées par des organisations comme "40 millions d'automobilistes" pointent du doigt la privatisation croissante de ce domaine public. Selon eux, confier cette responsabilité à des entreprises dont les intérêts principaux sont économiques pourrait nuire à l'éthique globale de la sécurité routière. Pierre Chasseray, délégué général de l'association, déplore une politique qui sanctionne sévèrement des infractions mineures tout en négligeant d'autres aspects cruciaux de la conduite sûre. Malgré ces réserves, le gouvernement reste convaincu que cet élargissement contribuera significativement à réduire les accidents de la route.

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