Une transformation majeure du paysage urbain français se profile avec le déploiement massif des radars de proximité. Ces équipements de surveillance, dont l'installation est prévue pour débuter en 2026, sont destinés à renforcer la sécurité routière dans les agglomérations. Représentant une évolution significative dans la gestion du trafic et le respect des règles, ils incarnent une nouvelle approche de la dissuasion et de la sanction. Leur capacité à détecter diverses infractions simultanément marque un tournant pour les automobilistes et les municipalités, ouvrant la voie à une ère de contrôle automatisé plus sophistiquée et omniprésente.
Dès l'horizon 2026, une véritable révolution s'apprête à déferler sur les routes des villes françaises : l'arrivée massive des \"radars de proximité\", également connus sous le nom de \"radars de collectivité\". Ces dispositifs de surveillance de nouvelle génération, dont l'ambition est de voir plus de 5 000 unités fleurir sur le territoire d'ici 2035, promettent de redéfinir la notion de contrôle routier en milieu urbain. Cette initiative marque un tournant décisif dans la gestion du trafic et le respect des règles de conduite.
La perspective de ce marché lucratif a aiguisé l'appétit des géants de l'industrie. Selon des informations exclusives, au moins cinq entreprises de renom, toutes déjà bien ancrées dans le secteur de la sécurité routière automatisée, se sont portées candidates à l'appel d'offres lancé par la centrale d'achat Ugap. Parmi elles, des noms familiers aux conducteurs comme Fareco, Idemia, Jenoptik, Parifex et Vitronic. Ces acteurs, experts en la matière, ont déjà fait leurs preuves avec divers systèmes de contrôle, des véhicules-radars aux tourelles, en passant par les radars discriminants et les jumelles laser.
L'enjeu est colossal : la société retenue se verra confier la fourniture de ces dispositifs sur une période de dix ans, un contrat qui pourrait atteindre la somme vertigineuse de 400 millions d'euros. Ces radars, conçus pour être fixes et installés stratégiquement sur le mobilier urbain ou des mâts dédiés, seront capables de surveiller plusieurs voies simultanément, dans les deux sens de circulation. Une innovation majeure réside dans leur capacité à effectuer une double verbalisation : positionnés à proximité des feux tricolores, ils pourront non seulement contrôler la vitesse des véhicules au feu vert, mais aussi détecter le non-respect de l'arrêt au feu rouge. Cela signifie qu'un conducteur qui commettrait un excès de vitesse et grillerait un feu pourrait se voir infliger deux amendes en une seule fois.
De plus, l'avenir de ces radars de collectivité est prometteur. Des \"évolutions logicielles\" sont envisagées, permettant potentiellement à ces systèmes de contrôler une gamme encore plus étendue d'infractions, telles que la circulation non autorisée dans les voies réservées. Ainsi, ces outils de haute technologie sont appelés à devenir des sentinelles omniprésentes de la discipline routière urbaine, promettant un durcissement des contrôles et une réduction significative des comportements à risque.
L'avènement des radars de proximité nous invite à une réflexion profonde sur l'équilibre entre la fluidité du trafic, la sécurité routière et les libertés individuelles. Si ces dispositifs promettent une réduction des accidents et une meilleure application des règles, ils soulèvent également des questions quant à l'intensification de la surveillance et à l'adaptabilité des infrastructures urbaines. Il est impératif que leur déploiement s'accompagne d'une communication claire et d'une pédagogie constante, afin d'assurer une acceptation citoyenne et de maximiser l'efficacité de cette nouvelle ère de contrôle automatisé au service d'une meilleure sécurité pour tous les usagers de la route.