Dans le cadre d'une nouvelle approche visant à maîtriser les flux touristiques, l'île d'Ibiza a décidé de limiter le nombre de véhicules en circulation. Depuis ce dimanche, cette mesure s'étendra sur quatre mois, impactant principalement les voitures des visiteurs afin de préserver la qualité de vie locale et l'environnement naturel. L'objectif principal est de réduire les effets négatifs causés par une affluence excessive dans cette destination prisée de la Méditerranée. Ainsi, seulement 20 000 véhicules non-résidents seront autorisés chaque jour, incluant des voitures de location et celles appartenant aux particuliers ayant préalablement effectué une inscription.

Les régulations concernant les modes de transport se précisent davantage avec des ajustements spécifiques. Les caravanes, par exemple, devront désormais être stationnées uniquement dans des campings agréés, interdisant ainsi leur présence sauvage sur l'île. Parallèlement, les motocyclistes ne seront pas soumis à ces restrictions, offrant une alternative plus écologique au déplacement. Cette initiative est soutenue par le gouvernement local qui y voit une opportunité de garantir la durabilité environnementale et sociale d'Ibiza face aux pressions exercées par un tourisme intensif. Bien que certains secteurs économiques expriment leur mécontentement, notamment les entreprises maritimes et de location de voitures, les autorités insistent sur l'importance de privilégier l'intérêt général de l'île.

En adoptant une vision proactive du développement touristique, Ibiza rejoint d'autres destinations espagnoles comme Formentera et Majorque qui mettent également en place des mesures similaires. Ce phénomène illustre une tendance croissante à travers l'Espagne où les résidents manifestent leur inquiétude quant à la raréfaction des logements locaux et à la précarité des emplois saisonniers induite par une surfréquentation. En 2024, près de 19 millions de touristes ont visité les îles Baléares, reflétant l'ampleur du défi à relever. Cette stratégie vise donc à promouvoir un modèle de tourisme équilibré, respectueux tant des habitants que de l'écosystème, tout en maintenant l'attractivité économique du pays.