Dans une initiative visant à améliorer la sécurité routière, l'Union européenne envisage de réviser sa directive actuelle concernant le contrôle technique des véhicules. Cette proposition, émise en avril, pourrait instaurer un examen annuel pour les voitures âgées de plus de dix ans. Une mesure qui suscite des réactions contrastées dans toute l'Europe, notamment en France et en Allemagne où elle est fortement critiquée par les associations de consommateurs.
Les autorités européennes cherchent à renforcer les normes de sécurité en introduisant un contrôle technique annuel pour les véhicules anciens. Cette idée a été débattue après qu'un projet de directive fut proposé par le Parlement européen et le Conseil. Les professionnels du secteur soutiennent cette initiative, affirmant que cela permettrait de détecter plus rapidement les problèmes critiques touchant soit la sécurité soit l'environnement. Cependant, certaines parties restent sceptiques, notamment les groupes de défense des consommateurs.
En France et en Allemagne, les contrôles techniques sont actuellement effectués tous les deux ans après quatre années de mise en circulation initiale. Dans ces pays, il existe déjà une grande inquiétude quant aux coûts supplémentaires que représenteraient ces inspections supplémentaires, particulièrement pour les propriétaires de véhicules anciens. En Espagne, cependant, un système similaire à celui proposé est déjà en place.
Il y a trois mois, cette possibilité avait déjà fait surface dans les médias spécialisés avant d'être fermement rejetée par les ministères concernés. Le TÜV-Verband, organisme principal responsable des contrôles techniques en Allemagne, souligne l'importance de cette mesure en mentionnant que près d’un quart des véhicules de plus de dix ans présentent des anomalies graves ou dangereuses lors de leurs inspections régulières.
Malgré ces arguments, la question reste controversée. L'introduction d'une obligation de contrôle technique annuel nécessiterait un équilibre subtil entre renforcement de la sécurité et prise en compte des contraintes économiques pesant sur certains ménages. Il semble donc que cette discussion continuera de diviser les opinions au sein des institutions européennes et nationales.