Face aux droits de douane élevés imposés par l'Union européenne sur les voitures électriques fabriquées en Chine, les constructeurs automobiles chinois ont trouvé des stratégies astucieuses pour continuer à exporter leurs véhicules. En se tournant vers les modèles hybrides rechargeables et en envisageant la production locale en Europe, ces entreprises maintiennent leur présence sur le marché européen malgré les obstacles commerciaux.
Devant les barrières tarifaires européennes, les marques automobiles chinoises ont rapidement réagi en exploitant une faille dans la législation. Plutôt que de céder face aux taxes prohibitives, elles ont choisi de diversifier leur offre avec des modèles hybrides rechargeables, qui ne sont pas soumis aux mêmes restrictions. Cette approche leur permet non seulement de contourner les droits de douane mais aussi de répondre à la demande croissante des consommateurs européens.
Les constructeurs asiatiques, notamment BYD et MG, ont remarqué que les ventes d'hybrides rechargeables (PHEV) augmentaient significativement en Europe. Ces véhicules, bien qu'encore émettant du CO2, bénéficient d'une perception plus favorable auprès des automobilistes européens, qui restent encore hésitants vis-à-vis des voitures 100 % électriques. Ainsi, BYD a décidé d'accompagner chaque modèle électrique d'une version hybride, ce qui lui permet de maintenir sa compétitivité tout en respectant les préférences locales. Cette stratégie a permis à MG, par exemple, de doubler ses ventes de PHEV au premier trimestre 2025.
Outre la commercialisation de véhicules hybrides, certaines entreprises chinoises envisagent désormais de produire directement en Europe pour éviter toute taxation. Ce changement radical dans leur approche montre leur détermination à s'ancrer durablement sur le marché européen. En assemblant leurs voitures sur place, elles contournent définitivement les droits de douane punitifs appliqués aux importations depuis la Chine.
Plusieurs constructeurs majeurs comme BYD, Leapmotor et Xpeng ont déjà annoncé leurs projets de construction d'usines en Europe. Cette décision témoigne non seulement de leur ambition internationale mais aussi de leur capacité à adapter leur modèle économique aux exigences locales. Par ailleurs, cette tendance pourrait inciter d'autres marques chinoises à suivre le même chemin, transformant ainsi profondément la carte industrielle automobile européenne. En optant pour la production locale, ces entreprises renforcent également leur lien avec les consommateurs européens, tout en minimisant les coûts logistiques liés aux importations. Cette transition marque une nouvelle ère dans les relations commerciales entre la Chine et l'UE.