Les infrastructures carcérales françaises font face à une série d'attaques coordonnées. Dans la nuit du mardi au mercredi 16 avril, trois véhicules ont été détruits par le feu sur un parking sécurisé de l'établissement pénitentiaire de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône. Cette agression survient après plusieurs incidents similaires signalés ces derniers jours en France. Les autorités locales confirment que l'accès au parking réservé au personnel nécessitait une intrusion physique, indiquant une planification précise de la part des auteurs.

Le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau, a révélé que deux des voitures incendiées appartenaient à des employés liés à l'établissement. Parmi eux, un agent travaillant cette nuit-là et une personne assurant une mission technique. La troisième voiture, fortement endommagée, reste encore non identifiée. Parallèlement, un autre véhicule appartenant à un surveillant de la prison d'Aix-Luynes a également été ciblé devant son domicile. Ces actes s'inscrivent dans un contexte plus large de tensions visant les professionnels du système pénitentiaire, avec des tags et des incendies ayant touché plusieurs sites dans le sud-est de la France.

Cette vague d'attaques suscite une mobilisation accrue des autorités judiciaires. Selon une source proche de l'enquête, les motivations anarchistes seraient privilégiées, notamment en lien avec des groupes prônant la défense des droits des détenus. Des plateformes numériques, telles que Telegram et Signal, auraient joué un rôle crucial dans l'organisation de ces actions. Face à cette menace, le parquet national antiterroriste a décidé de prendre en main l'enquête, ouvrant une procédure pour association de malfaiteurs terroristes. Cette décision reflète l'importance accordée à la protection des agents pénitentiaires et souligne l'engagement en faveur de leur sécurité dans un environnement professionnel déjà complexe.