Dans le cadre d'un long conflit familial sur une succession, un homme se retrouve devant la justice pour avoir forcé une serrure. Ce geste symbolise une lutte qui dure depuis plusieurs années concernant la gestion et l'héritage d'une propriété viticole en Dordogne. L'individu, Guillaume de Passemar, affirme vouloir relancer l’activité du domaine, mais ses actions ont été jugées illégales par les tribunaux.
En ce mois de mai, dans la ville de Bergerac, Guillaume de Passemar comparaît devant un tribunal pour avoir forcé une serrure avec une perceuse en décembre dernier. Cette action faisait partie de sa tentative d'inventorier la propriété au cœur du litige entre lui et ses sœurs. Bien que soutenu par quelques partisans, il a été reconnu coupable de détérioration volontaire et condamné à une amende ainsi qu'à des frais supplémentaires. Depuis 2018, cet héritier mène une bataille judiciaire complexe pour tenter de reprendre la gestion du château et de son activité viticole. Malgré ses ambitions, il a été déclaré « occupant sans droit ni titre » par la cour d'appel de Bordeaux en 2022, entraînant son expulsion en avril 2024.
Aujourd'hui, Guillaume survit grâce aux allocations sociales et dort dans sa voiture près de la propriété. Sa situation reflète non seulement un conflit juridique, mais aussi une lutte émotionnelle intense autour de l’héritage familial.
Le tribunal a rappelé que cette comparution était directement liée à son refus initial de payer les réparations nécessaires après avoir endommagé la serrure. En plus de l’amende de 400 euros, il devra également couvrir les frais légaux du Groupement foncier agricole (GFA) géré par ses sœurs.
Cet épisode souligne combien les disputes autour des successions peuvent être déchirantes, mêlant finances, sentiments et histoires familiales complexes. La situation de Guillaume met en lumière la nécessité d’un dialogue ouvert et constructif lorsqu’il s’agit de partager un héritage. Les décisions prises aujourd’hui auront des répercussions importantes sur les générations futures, montrant ainsi l’importance de privilégier la médiation plutôt que l’affrontement prolongé devant les tribunaux.